Dijon : un mort et un blessé grave après une fusillade en centre-ville

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

En plein centre-ville de Dijon (Côte-d'Or), un samedi soir, une fusillade a profondément choqué les habitants. Les faits se sont déroulés le 6 septembre, peu après minuit, dans un quartier très fréquenté. Deux hommes circulant à bord d’un véhicule de type buggy ont été touchés à bout portant par des tirs d’armes à feu. Le conducteur, âgé de 23 ans, est décédé sur place, tandis que le passager a été grièvement blessé.

Des témoins ont assisté à la scène. L’une d’entre elles raconte : "Celui qui était passager, il était par terre, allongé dans une flaque de sang, et il avait une balle dans la mâchoire. L’autre, je pense qu’il était en train de mourir, il avait pris une ou deux balles."

Une violence inédite dans le centre-ville

Les auteurs de la fusillade ont agi sur une place pourtant couverte par la vidéosurveillance. Ils ont pris la fuite à bord d’un scooter et sont activement recherchés. Alain de Senne, qui fermait son restaurant au moment des faits, se souvient : "J’ai entendu ces trois, quatre déclics, ces bruits assez métalliques, assez secs. Je pense que c’était un pistolet ou quelque chose comme ça."

Installé dans le quartier depuis quatre ans, il estime que la violence a franchi un cap avec cette fusillade : "C’est devenu dans le centre-ville, c’est plus que dans les banlieues. Il y a eu des coups de couteau, il y a eu des choses comme ça, mais pas d’armes comme ça, en plus en scooter, donc façon mafia."

La plupart des passants rencontrés manifestent eux aussi leur étonnement et leur inquiétude. "Dijon est quand même une ville plutôt tranquille et là, c’est comme Marseille, c’est comme Grenoble. Et surtout ça veut dire que ça peut arriver à n’importe qui, n’importe quand." explique l’une d’entre elles. Un autre ajoute : "C’est de partout pareil, ça se passe de partout, donc pas plus perturbé que ça."

Règlement de compte ou autre mobile ?

S’agit-il d’un règlement de comptes ? C’est l’une des hypothèses. L’une des victimes était connue de la justice pour des affaires de stupéfiants. Le procureur de la République à Dijon, Olivier Caracotch, alerte : " Dans la métropole d’Igenèse, on tue avec des armes à feu en public pour le trafic de stupéfiants. Il n’y a actuellement pas d’autres raisons. On ne doit pas écarter d’autres hypothèses parce qu’on pourrait passer à côté de quelque chose, mais c’est certainement la raison qui a conduit à la commission de ce drame."

Depuis le début de l’année, les autorités ont recensé trois homicides et neuf tentatives d’homicide dans l’agglomération dijonnaise.