Procès de Cédric Jubillar : une audition qui peut tout changer

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Article rédigé par France 2 - L. Nahon, N. Perez, M. Lassaga, C. Fréchinos, M. Mouamma, J. Pelletier, T. Villeger, G. André, E. de Pourquery, S. Ripaud. Édité par l'agence 6Medias
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Accusé du meurtre de sa femme, Cédric Jubillar reste énigmatique alors que, depuis trois semaines, témoignages et experts s’accumulent à la barre. L’interrogatoire du 10 octobre s’annonce décisif.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.


Cédric Jubillar reste, depuis trois semaines, déroutant et insondable. Tour à tour nerveux, imprécis, puis calculateur ou provocateur, souvent le sourire aux lèvres, il suscite l'incompréhension. Pendant ce temps, la famille de Delphine Jubillar, des témoins et des experts se succèdent à la barre et accablent le peintre plaquiste de 38 ans.

Les témoignages qui pèsent

À commencer par Nadine Fabre, sa mère, qui se souvient d'une phrase de son fils : "Cette phrase, quand il me l'a dite : ' elle m'énerve. Je vais la tuer, je vais l'enterrer, personne ne va la retrouver.' Si j'avais peut-être agi, elle n'aurait peut-être pas disparu." a-t-elle raconté lors d'une interview le 8 octobre dernier.

Devant la cour, son ex-compagne a rapporté des confidences de Cédric Jubillar : "Je l'ai étranglée", lui aurait-il confié. Elle a aussi évoqué la dispute à laquelle son fils Louis dit avoir assisté. L'amant de Delphine Jubillar a, de son côté, parlé de menaces proférées contre elle. De nombreuses accusations s'accumulent, mais les avocats des parties civiles craignent que l'accusé ne change pas d'attitude : "Je ne crois pas qu'il passera aux aveux. Il a été très préparé. Il a des réponses mécaniques depuis le début de ce procès. Il a très peu de chances de changer de couloir de nage dans lequel il est depuis le début." souligne Me Mourad Battikh, avocat de la famille de Delphine Jubillar.

L'absence de preuves matérielles

Depuis le début du procès, les avocats de Cédric Jubillar s'attachent à pointer les lacunes et les manquements de l'enquête. Une affaire rendue d'autant plus complexe qu'elle est sans corps et, selon eux, sans preuves matérielles : "Pas de traces de lutte, pas de traces de crime, pas de traces de sang, ni dans la maison, ni dans le jardin, ni dans la voiture. Et on fait quoi avec ça ?" s'interroge Me Alexandre Martin, avocat de Cédric Jubillar.

Lors de l'interrogatoire du 10 octobre, la pression sera maximale sur l'accusé. Le 9 octobre, il avait déjà déclaré :"Je suis le coupable idéal, j'ai été condamné avant même le procès."

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