Procès de Cédric Jubillar : l'alibi de l'amant de Delphine remis en question
Coup de théâtre au procès Jubillar, au cours de l'audition de l'amant de Delphine, lundi 6 octobre : ses données téléphoniques auraient été détectées la nuit de la disparition à proximité du domicile du . Les avocats de Cédric accusent les gendarmes d'avoir fait disparaître l'élément du dossier.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
À la barre mardi 6 octobre de la cour d'assises du Tarn, mardi 6 octobre, un témoin clé dans la disparition de Delphine Jubillar : son amant. Les avocats de Cédric Jubillar sont passés à l'offensive et s'en sont pris à son alibi : le numéro de téléphone de l'amant aurait été repéré parmi les centaines détectées par le relais téléphonique couvrant le domicile des Jubillar, alors qu'il a toujours nié être allé sur place. "J'étais chez moi. Je pense qu'informatiquement parlant, il y a forcément une explication", assure-t-il.
Un "scandale" pour l'avocat de Cédric Jubillar
"Son téléphone va activer certainement, via internet, la cellule couvrant le domicile des Jubillar dans la nuit de la disparition, entre 22 heures et 6 heures du matin", a commenté Me. Emmanuelle Franck, avocate de Cédric Jubillar. Les avocats accusent même les gendarmes d'avoir fait disparaître le relevé téléphonique qui l'attesterait. "Nous assistons à un véritable scandale, une procédure qui est falsifiée, des gendarmes qui ont manifestement retiré un PV", dénonce Me. Alexandre Martin, avocat de Cédric Jubillar.
Durant leurs investigations, les gendarmes ont toujours affirmé que le téléphone portable de l'amant est resté connecté près de son domicile à Montauban, à 86 km de la maison des Jubillar, soit plus d'une heure de route. Les enquêteurs se montrent formels sur ce point : "Les lignes ne se trouvaient pas à proximité du domicile Jubillar durant la nuit du 15 au 16 décembre 2020."
Une nouvelle expertise du téléphone portable de l'amant de Delphine Jubillar
Pour l'avocat des enfants du couple Jubillar, les affirmations de la défense sont un écran de fumée. "Dès les premiers instants de l'enquête, alors qu'on est en disparition inquiétante, la première téléphonie qui est explorée, c'est celle de l'amant. Je considère que, de coups de théâtre, il n'y en a point. C'est une annonce qui vient fort tardivement. Nous avons connu près de cinq ans d'instruction. C'est généralement le moment et l'endroit où l'on débat", avance Me Laurent Boguet, avocat des enfants Jubillar.
Une nouvelle expertise du téléphone portable de l'amant de Delphine Jubillar pourrait avoir lieu pour dissiper les mystères téléphoniques de l'affaire.
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