La personnalité de Cédric Jubillar au cœur des échanges au premier jour de son procès

Publié le 22/09/2025 21:07

Temps de lecture : 2min - vidéo : 2min

France 2 - C. Verove, M. Lassaga, N. Perez, E. Pelletier, A. Poittevin, D. Breysse, France 3 Midi-Pyrénées, N. Laurent, A. Tranchant. Édité par l'agence 6Médias

France Télévisions

L'examen de la personnalité troublante de Cédric Jubillar était au cœur de la première journée de son procès, lundi 22 septembre. Les expertises psychologiques décrivent un homme arrogant, égocentrique, séducteur et immature.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour le regarder en intégralité.

En 2020, masque et bonnet sur la tête, lors des recherches pour retrouver sa compagne, Cédric Jubillar fuit les caméras et se montre particulièrement discret. L'image d'un homme insondable, qui multipliera les provocations au cours des cinq ans d'enquête jusqu'à l'ouverture de son procès, lundi 22 septembre. "Il énerve tout le monde. C'est quand même quelqu'un qui n'a pas une personnalité lisse et qui est plutôt agaçant. Il parle beaucoup, il se fait remarquer, il se met en lumière, il peut être dominant face à des plus faibles. C'est un enfant qui n'a pas eu de validation parentale", commente Gaëlle Carraux-Alfort, enquêtrice de personnalité.

Cédric Jubilar est né d'une mère adolescente et d'un père absent, placé dès ses trois ans en foyer et en famille d'accueil. Il est un petit délinquant ingérable selon ses propres mots, accro au cannabis et aux jeux vidéo, qui rencontre Delphine, une jeune fille et bonne élève. L'union surprend leur entourage.

Un homme "resté immature" et "ayant une haute opinion de lui-même"

Selon les psychiatres qui l'entendent en détention, "il est resté immature, assez psychorigide, égocentrique, assez méfiant tout en ayant une haute opinion de lui-même." Après la disparition de Delphine, les enquêteurs pointent chez Cédric Jubilar des comportements peu adaptés à la situation, à commencer par sa tenue. Lorsqu'ils se rendent à son domicile, il porte "un pyjama de type panda avec la capuche à oreilles et la queue."

Des détails scrutés, car un faisceau d'éléments semble accuser Cédric Jubilar : son téléphone étrangement éteint le soir de la disparition, une voisine qui affirme avoir entendu des cris, des proches qui témoignent de menaces qu'il aurait proférées ou encore la paire de lunettes de Delphine retrouvée cassée dans le salon.

Des confessions auprès de son ex-compagne

Mais pas de corps, pas de traces ADN suspectes ni d'aveu de Cédric Jubillar, sauf auprès de son ex-compagne, qui affirme l'avoir entendu se vanter au parloir. "Il m'a avoué avoir tué sa femme. Il m'a dit l'avoir étranglée chez eux, sur le canapé", raconte-t-elle. Confessions, ou ultime provocation d'un homme narcissique et fanfaron, selon les mots de ses avocats ? Ils rappellent qu'il n'a jamais été condamné pour des faits de violence et qu'il clame toujours son innocence.

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