Echirolles : les habitants décrivent "la bande du 60"
Les deux derniers fuyards dont la police connaissait l'identité se sont rendus jeudi. A priori, d'autres personnes étaient sur les lieux de la rixe mortelle de vendredi dernier. L'enquête se poursuit. La plupart des suspects sont originaires du quartier de la place des Géants, à Grenoble, où les habitants les appellent "la bande du 60", notre reporter s'est rendu sur place.
Les deux derniers fuyards recherchés se sont rendus jeudi à la police, dans l'enquête sur l'expédition
punitive de vendredi dernier dans le quartier de La Villeneuve, dans la banlieue de
Grenoble. En plus de ces deux suspects, huit personnes ont déjà été mises en examen dans cette affaire. Mais pour autant, le compte n'y est peut-être pas.
En effet, les enquêteurs savent que ce vendredi-là, c'est une quinzaine d'individus qui ont débarqué dans le parc avec leurs chiens, un pistolet à grenailles, des couteaux, des battes de baseball et des manches de pioche, avant de s'acharner sur Sofiane puis Kévin.
Omerta dans le quartier de la place des Géants
En milieu de semaine, le procureur laissait entendre que ce ne sont pas toujours les leaders qui portent les coups fatals, donc les meurtiers pourraient ne pas être connus des services de police et se trouver encore à Grenoble ou plus loin.
Cette situation pourrait expliquer la paranoïa et l'omerta qui règnent actuellement dans le quartier de la place des Géants, à Grenoble, dont sont originaires la plupart des jeunes interpellés.
Ceux qui leur "pourrissent la vie ", qui "tiennent les murs du 60 "
Sur la place des Géants, à Grenoble, les habitants savent qui a
participé. Ils citent ceux "qui leur pourrissent la vie
depuis leur adolescence " : une dizaine de gamins en déshérence,
devenus de jeunes adultes, qui "tiennent les murs du 60 ", un
immeuble de la place, mais que personnne n'osait plus déranger. Les jeunes, armés de couteaux, font peur aux habitants, confie un agent de sécurité.
"Je me demandais quand
est-ce qu'ils allaient éventrer quelqu'un"
L'histoire de la bande du 60 est un "naufrage
éducatif " confie un travailleur social. "Ce n'est pas un
problème de police, on les a tous vu sombrer pour des raisons multiples "
: les parents fracassés par la vie, les écoles qui n'en peuvent plus,
les collèges qui n'en veulent plus avant même leur 16 ans, et les
voisins qui n'osent plus porter plainte.
"Je me demandais quand
est-ce qu'ils allaient éventrer quelqu'un, maintenant je le sais, et je
n'en dors plus depuis une semaine ", conclut un animateur social.
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