Drame de la rue d'Aubagne à Marseille : quatre personnes physiques et morales seront jugées pour "homicides et blessures involontaires"
Dans l'ordonnance de renvoi, consultée par France Inter, les magistrats instructeurs pointent notamment l'absence de travaux, d'entretien ou encore de diagnostic sérieux dans les immeubles qui se sont effondrés en 2018, faisant huit morts.
Quatre personnes physiques et morales sont renvoyées devant un tribunal correctionnel pour "homicides et blessures involontaires", conformément aux réquisitions du parquet, dans l'affaire de l'effondrement de deux immeubles insalubres rue d'Aubagne à Marseille en 2018, qui avait fait huit morts, selon l'ordonnance de renvoi consultée par France Inter samedi 20 avril. Le procès se tiendra du 7 novembre au 18 décembre, a appris France Bleu Provence auprès d'avocats des parties civiles.
Dans cette ordonnance de plus de 300 pages, les magistrats instructeurs renvoient devant le tribunal correctionnel deux personnes physiques : Julien Ruas, adjoint au maire chargé de la prévention et de la gestion des risques, alors que la ville était encore dirigée par Jean-Claude Gaudin (LR), et Richard Carta, l'architecte-expert qui avait inspecté l'immeuble du 65 rue d'Aubagne, où vivaient les huit victimes, le 18 octobre 2018, trois semaines à peine avant le drame.
Deux personnes morales sont également renvoyées devant le tribunal : Marseille Habitat, société d'économie mixte de la ville de Marseille propriétaire du 63 rue d'Aubagne, un immeuble vide, mais totalement délabré qui s'était écroulé en même temps que le 65, et le cabinet Liautard, le syndic de copropriété chargé de la gestion du 65.
Un immeuble en "état de ruine"
Dans cette ordonnance, les magistrats instructeurs pointent l'absence de travaux, l'absence d'entretien, de diagnostics sérieux. Ils se disent par exemple "stupéfaits" par "l’état de ruine" dans lequel Marseille Habitat a abandonné l’immeuble du numéro 63. Pour l’immeuble du numéro 65, les juges désignent un syndic de copropriété "trop soucieux de ses deniers".
Quant à l’adjoint au maire en charge de l’habitat indigne, il n’a jamais engagé les quatre millions d’euros de budget qui auraient dû être consacrés aux travaux urgents, sans que l’on sache d'ailleurs où est passé cet argent, soulignent au passage les magistrats.
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