Trois ans après l’effondrement de la rue d’Aubagne à Marseille, la colère des habitants intacte : "Qu'est-ce que va devenir ce quartier ? On ne sait pas"
Trois ans jour pour jour après l'effondrement de trois immeubles vétustes, rue d'Aubagne, dans le centre-ville de Marseille, qui avait tué huit personnes, une courte cérémonie a eu lieu devant le bâtiment en hommage aux victimes. Les habitants y ont témoigné leur émotion, encore vive et leur colère, intacte.
C’était il y a trois ans : l’effondrement de deux immeubles, rue d’Aubagne, à Marseille, faisait huit morts. Un traumatisme pour la cité phocéenne qui découvrait qu’une partie de son habitat était insalubre : 1 500 immeubles ont été frappés d’arrêté de péril depuis ce drame et 40 000 personnes ont été déplacées. Une cérémonie du souvenir a été organisée vendredi 5 novembre devant le trou béant laissé par les immeubles effondrés.
À 9h05 très précises, le glas d'une église proche a retenti. Le silence s'est fait instantanément dans cette rue du centre ville durant huit minutes, en hommage aux huit victimes, huit minutes durant lesquelles le seul bruit aura été celui du crépitement des flambeaux.
L'émotion, puis la colère
L'émotion des 200 personnes rassemblées était palpable : plusieurs habitants du quartier pleuraient. Mais une fois cette séquence passée, c'était à nouveau l'heure de la colère."J'étais l'un des propriétaires occupants du 69 de la rue d'Aubagne qui jouxte les bâtiments effondrés et qui a été démoli et partiellement deux jours après", confie un habitant, la voix étranglée.
"Je suis en colère de ce qui s'est passé, de l'après, et de ce que va devenir ce quartier. Car on ne le sait pas."
Un habitantà franceinfo
La grande crainte des habitants de ce quartier populaire, situé à deux pas du Vieux-Port, est d'être repoussé vers la périphérie et le nord de la ville. "Aujourd'hui, soupire une voisine, c'est carrément mission impossible de devenir propriétaire à Marseille, sauf pour des gens riches qui viennent de Paris la plupart du temps..."
Un constat partagé par Fatih Bouara, l'ancien directeur de la Fondation Abbé Pierre. "Il y a encore 40 000 logements potentiellement indignes, souligne-t-il. On a aujourd'hui une crise du logement dans lequel les prix des loyers et le prix du foncier ont énormément augmenté ces dernières années." Trois ans après le drame, 600 immeubles sont toujours frappés de périls à Marseille.
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