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Enlèvement de Berenyss : un homme, confondu par son ADN, en garde à vue

Dans l'enquête sur l'enlèvement de Berenyss, une fillette de 7 ans retrouvée saine et sauve jeudi, un homme a été interpellé dans la Meuse et placé en garde à vue.

Elise Delève

Radio France

Publié le 28/04/2015 08:03 Mis à jour le 28/04/2015 14:15

Temps de lecture : 3min

(La ferme du suspect a été perquisitionnée ce mardi matin et sa camionnette saisie par les enquêteurs © MaxPPP)

Un homme a été arrêté et placé en garde à vue ce mardi dans l'enquête sur l'enlèvement de Berenyss, 7 ans, en Meurthe-et-Moselle. La fillette avait été retrouvée indemne dans les Ardennes. Il a été interpellé à son domicile dans la Meuse. Il est âgé d'une cinquantaine d'années et est un agriculteur divorcé. Il a déjà été condamné quatre fois pour "des faits de violences et de dégradations" . Une information judiciaire pour enlèvement, séquestration et agression sexuelle. Le suspect en garde à vue "est en situation de déni complet ", selon le procureur de Briey, Yves Le Clair, qui précise que "les investigations ont été conduites à partir du témoignage " de la petite fille.

ADN "déterminant"

Lors d'une conférence de presse ce mardi, Yves Le Clair, a expliqué que l'ADN avait été "déterminant" pour retrouvé le suspect. "Un ADN masculin a été retrouvé sur les vêtements et les sous-vêtements " de la petite fille a indiqué le procureur. L'homme a été confondu car il était inscrit au Fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg). En effet, il y a quelques mois, "deux de ses nièces " l'ont "mis en cause " pour agressions sexuelles, ce qui lui a valu d'être enregistré sur ce fichier.

Le déroulé de l'enlèvement

Berenyss a raconté aux enquêteurs que l'homme qui l'avait enlevé lui avait offert un bonbon. Il lui a ensuite raconté qu'il était marchands de bonbons. L'enlèvement a duré huit heures et le suspect aurait parcouru avec la petite fille 126 km. "Il s'est donc forcément arrêté quelque part ", a noté un enquêteur, "mais nous ne savons pas où pour l'instant. Il a vraisemblablement amené Berenyss chez lui " dans la Meuse. Selon le procureur, "à partir du moment où le plan alerte enlèvement est diffusé, il a mis la fillette dans sa voiture " pour la relâcher. Mais rien n'indique qu'il y un lien de cause à effet.

Berenyss avait été enlevée le 23 avril en Meurthe-et-Moselle vers 15h, puis "déposée" indemne quelques heures plus tard dans les Ardennes. L’alerte enlèvement avait été déclenché. Samedi, les gendarmes avaient interrompu leurs recherches sur les lieux où l’on a retrouvé la petite fille. Ils cherchaient notamment une fourgonnette blanche qui avait été aperçue sur les lieux.