Evasion de Redoine Faïd: "Nous avions déjà dénoncé le fait qu'il n'y ait pas de filet anti-aérien à cet endroit-là", estime le secrétaire local Force ouvrière
Martial Delabroye, secrétaire local Force ouvrière, affecté au centre pénitentiaire Sud Francilien a dénoncé, dimanche sur franceinfo, le manque de moyen des établissements pénitentiaires, après l'évasion de Redoine Faïd de la prison de Réau en Seine-et-Marne à l'aide d'un hélicoptère.
Redoine Faïd, 46 ans, braqueur récidiviste, s'est évadé par hélicoptère dimanche 1er juillet vers 11h20 du centre pénitentiaire de Réau en Seine-et-Marne, selon les informations de franceinfo. Un commando armé s’est posé en hélicoptère dans la cour d’honneur alors que le détenu se trouvait au parloir. L’évasion a duré quelques minutes seulement. "Il n’y a pas de blessé ni d’otage", précise le ministère de la Justice dans un communiqué.
Martial Delabroye, secrétaire local Force ouvrière, affecté au centre pénitentiaire Sud Francilien est arrivé sur les lieux quelques minutes après l'évasion. Il rappelle les faits et dénonce le manque de moyen des établissements pénitentiaires : "C'est une cour où il n'y a pas de filets anti-aérien, c'est le seul endroit où il n'y en a pas car ce n'est pas au-dessus des bâtiments, ni au-dessus des cours de promenade, aucun détenu n'a accès à cet endroit-là. Les seuls détenus qui passent par-là sont ceux qui sortent. C'est le seul moyen d'entrer et de sortir de l'établissement."
Le syndicaliste rappelle que "Force ouvrière avait déjà dénoncé le fait qu'il n'y ait pas de filet anti-aérien à cet endroit-là, mais ils n'ont pas jugé utile de prendre nos remarques en considération."
"On n'avait aucun moyen de répliquer"
Concernant les faits, Martial Delabroye raconte : "Un hélicoptère s'est posé. Deux individus cagoulés et armés - apparemment d'une Kalachnikov - sont descendus de l'hélicoptère et ont mis des fumigènes de chaque côté. A l'aide d'une disqueuse, ils ont coupé une porte d'accès aux parloirs. Il y avait un collègue qui était de l'autre côté qui a entendu la disqueuse et il a eu le bon réflexe de se mettre à l'abri parce que ça aurait pu très mal se passer." Et d'ajouter : "Tous les collègues ont donné l'alerte. On n'avait aucun moyen de répliquer parce qu'à l'intérieur nous ne sommes pas armés. Seuls les miradors le sont mais les collègues n'avaient pas de visu là où l'hélicoptère s'est posé. Il s'est posé entre deux bâtiments. Les individus ont donc fait sortir Redoine Faïd et sont repartis avec lui."
"Nous, Force ouvrière, on pense que c'était prévisible puisqu'on a demandé que des filets soient installés à cet endroit-là. Après, ça reste une évasion spectaculaire, on ne s'y attendait pas du tout", poursuit le syndicaliste. "Actuellement, au niveau de la prison, tout est bloqué. Les parloirs sont complètement bloqués, il y a encore les familles à l'intérieur et tous les détenus ont été réintégrés en cellule. La police est sur place et l'enquête est en cours."
Besoin de plus de sécurité et de plus de moyens
"Le message que nous voulons faire passer est le même que depuis le mois de janvier : nous demandons de la sécurité dans les établissements, des moyens et de l'effectif. Quand Redoine Faïd était au parloir, il n'y avait qu'un seul surveillant à cet endroit-là. Il nous manque de l'effectif", conclut Martial Delabroye.
L'hélicoptère avec lequel Redoine Faid et ses complices se sont échappés a été retrouvé brûlé dans le secteur de Gonesse (Val d'Oise). Les fugitifs ont ensuite pris la fuite à bord d'une voiture activement recherchée. Le frère de Redoine Faïd, Brahim, avec qui le braqueur récidiviste discutait au parloir avant son évasion, est en garde à vue, a appris franceinfo de source judiciaire. Une enquête du parquet de Paris est ouverte pour évasion en bande organisée et association de malfaiteurs.
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