Fusillade à Nice : "Plusieurs des victimes apparaissent sans lien" avec le trafic de stupéfiants, précise le procureur de Nice

Dans un communiqué de presse, Damien Martinelli a dévoilé samedi les premiers éléments de l'enquête sur la fusillade dans le quartier des Moulins à Nice (Alpes-Maritimes) vendredi, qui a fait deux morts et cinq blessés.

Article rédigé par franceinfo
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Deux personnes sont mortes et cinq autres ont été blessées après des tirs dans le quartier des Moulins à Nice (Alpes-Maritimes), le 3 octobre 2025. (PATRICE LAPOIRIE / MAXPPP)
Deux personnes sont mortes et cinq autres ont été blessées après des tirs dans le quartier des Moulins à Nice (Alpes-Maritimes), le 3 octobre 2025. (PATRICE LAPOIRIE / MAXPPP)

"Si ces faits semblent d’évidence en lien avec le trafic de stupéfiants, plusieurs des victimes apparaissent sans lien avec celui-ci, les tirs ayant pu viser indistinctement les personnes présentes", a précisé Damien Martinelli, procureur de la République de Nice, samedi 4 octobre, au lendemain de la fusillade quartier des Moulins à Nice (Alpes-Maritimes), dans un communiqué de presse.

Les tirs ont tué deux personnes, nées en 1966 et 2005. Cinq autres personnes ont été blessées, dont deux mineurs (nées en 1980, 1995, 2002, 2008 et 2011). "À cette heure, aucun blessé n'a un pronostic vital engagé", a souligné le magistrat du parquet.

Plusieurs suspects, aucune interpellation à ce stade

Une enquête de flagrance a été ouverte pour les chefs d'"homicides en bande organisée", "tentatives d’homicide en bande organisée" et "association de malfaiteurs". Les premiers éléments révèlent qu'une "Peugeot 3008 occupée par plusieurs personnes" a ouvert le feu "sur les personnes présentes à proximité" d'un point de deal. Au total, "25 douilles, de calibre 7-62 mm correspondant au fusil d’assaut Kalachnikov et cinq douilles de calibre 9 mm" ont été retrouvées sur place.

Le véhicule des suspects à l'origine de la fusillade à Nice a été retrouvé incendié à Mougins, à six kilomètres au nord de Cannes (Alpes-Maritimes), quelques heures après les faits. D'après le procureur de Nice, la Peugeot 3008 avait été volée à Marseille le 30 septembre 2025, et avait une fausse plaque d'immatriculation.

Il n'y a pas d'interpellation à ce stade, avait déclaré vendredi le procureur de Nice qui s’était rendu sur place. La préfecture du département précise que 60 effectifs de la CRS81 se sont engagés dans le quartier dans la nuit de vendredi à samedi, et que la brigade "restera le temps nécessaire". "Cent agents (CRS, BAC…)" ont également été déployés pour sécuriser les lieux. Une cellule psychologique a été mise en place.

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