Garde d'enfant : désormais deux pères au sommet de grues à Nantes
Un homme s'est introduit sur les anciens chantiers navals de Nantes vendredi matin. Il s'est retranché au sommet d'une grue géante qui domine le site pour obtenir la garde de son fils de six ans, qu'il affirme n'avoir pas vu depuis deux ans. Un deuxième père, dans une situation analogue, a escaladé ce matin une autre grue.
"Benoît, 2 ans sans Papa" . Depuis vendredi
matin, un homme a déployé cette banderole sur une grue géante surplombant les
anciens chantiers navals de Nantes. Il s'est retranché au sommet, à environ 40
mètres de hauteur, et campe dans la cabine de l'engin.
"Il a passé la nuit là-haut et il est toujours dans la
grue" , ont expliqué ce samedi les forces de l'ordre.
Les autorités ont engagé des négociations avec Serge Charnay,
privé depuis deux ans de droits de visite et d'autorité parentale sur son fils
à la suite d'une condamnation. Sur la nacelle de leur camion grue, les pompiers
lui ont transmis une requête expresse en justice pour une audience le 28 mars.
Mais l'ancien ingénieur informaticien oppose un refus catégorique.
"A l'origine de tout ça, il y a une décision
absolument abominable de la magistrate, qui a fait voler en éclats ma famille,
qui a détruit mon gamin et qui a détruit ma vie. Je veux que cette décision
soit remise en cause" , a martelé Serge Charnay.
Le préfet de Loire-Atlantique a regretté cet entêtement : "Les magistrats se sont mobilisés, c'était la seule réponse de droit possible, mais après réflexion il est revenu avec de nouvelles demandes."
"Dans l'hypothèse où il souhaiterait descendre..."
Sur place, le GIPN et le Groupe de recherches et d'intervention
bouclent toujours le secteur. Ils attendent au pied de l'immense structure
jaune, une des deux grues "Titan" conservées à Nantes en souvenirs
des anciens chantiers navals, fermés depuis les années 80.
"Nous avons employé un dispositif assez allégé,
permettant surtout d'éviter que des badauds ne s'approchent de trop près. Nous
sommes toujours en contact avec lui néanmoins dans l'hypothèse où il
souhaiterait descendre" , a rapporté la police.
Serge Charnay semble équipé pour tenir plusieurs jours en
haut de sa grue. Membre de l'association SVP Papa, il a été
rejoint dans son action par un autre père en détresse. Ce nouveau manifestant s'est
installé sur la deuxième grue des chantiers navals.
L'homme est lui-même "privé de ses deux garçons" . Leur garde a été confiée par la justice à leur mère.
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