Une femme condamnée en appel à cinq ans de prison, dont un an ferme, pour avoir tué son grand-père grabataire en mettant le feu à son lit
La peine sera aménagée en détention à domicile avec un bracelet électronique, a précisé le président de la cour. Après l'annonce du verdict, l'accusée, mère de deux enfants, a fondu en larmes dans les bras de son avocat.
Elle a plaidé un "geste d'amour" pour abréger ses souffrances. Une femme qui a tué son grand-père grabataire de 95 ans en mettant le feu à son lit a été condamnée en appel, mercredi 25 juin, à cinq ans de prison dont un an ferme par la cour d'assises de l'Ain. La peine sera aménagée en détention à domicile avec un bracelet électronique, a précisé le président de la cour, Raphaël Vincent, pour qui les faits, "d'une extrême gravité", ne sont "nullement une démarche raisonnée d'euthanasie".
Le parquet avait requis quinze ans de réclusion, la même peine que celle réclamée en première instance, où la jeune femme avait été condamnée à cinq ans de prison avec sursis. "Quand on aime, on ne brûle pas", a déclaré dans ses réquisitions l'avocat général Eric Mazaud, jugeant la première peine "totalement incompréhensible".
Son grand-père était alité depuis des années
Rejugée à Bourg-en-Bresse depuis lundi, Emilie G., 33 ans, encourait la réclusion criminelle à perpétuité. Mais l'altération du discernement de l'accusée, en "état de dissociation" – un état second en réaction à un traumatisme – au moment des faits, selon un expert psychiatre, a été retenue par la cour, diminuant à 30 ans la peine maximum encourue.
Le grand-père avait été retrouvé mort asphyxié et à moitié carbonisé dans son lit médicalisé chez une de ses filles, où il était hébergé, à Saint-Laurent-de-Mure (Rhône), en août 2020. Interpellée deux mois plus tard, sa petite-fille avait reconnu avoir mis le feu au lit de son aïeul, dont elle était très proche, assurant à la barre qu'il lui avait souvent "demandé à mourir".
Un passage à l'acte "par amour pour son grand-père", a plaidé Thibaud Claus, l'avocat de l'accusée, pour qui il n'y avait "pas de solution" pour ce grand-père qui "toute la nuit hurlait à la mort" et "était en train de crever". Si la cour a reconnu la "lassitude" du nonagénaire alité depuis des années, équipé d'une sonde urinaire et à moitié aveugle, elle a conclu qu'il "ne ressort nulle part" des "débats qu'il a exprimé une demande explicite d'aide active à mourir".
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