Hausse des agressions de pompiers : "C'est souvent monsieur tout-le-monde qui n'accepte plus qu'on lui demande d'attendre"
"On est de moins en moins respectés", a affirmé Éric Florès, de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France. Le nombre d'agressions déclarées par les sapeurs-pompiers en intervention est en forte hausse ces dernières années.
"On a l'impression que les gens n'acceptent plus qu'on leur demande de temps en temps d'attendre", a déploré mercredi 19 décembre sur franceinfo Éric Florès, responsable de la communication de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France. Le nombre d'agressions de pompiers en intervention a encore grimpé en 2017, +23%, après les 17,6% de 2016, a indiqué le ministère de l'Intérieur. D'après Éric Florès, les agresseurs ont de plus en plus le profil de "monsieur tout-le-monde".
franceinfo : comment expliquer cette hausse ?
Éric Florès : On s'aperçoit que la fonction de sapeur-pompier est de moins en moins respectée et pour nous, ces chiffres reflètent un vrai cri d'alarme que l'on a : "Touche pas à notre sapeur-pompier". On a l'impression qu'il y a une banalisation des agressions de sapeurs-pompiers en ce moment. Il n'y a plus d'intervention banale. Les gens qui sont mécontents, d'un seul coup, lâchent leur colère avec des gestes. Des agressions individuelles où les gens se lâchent, nous frappent, nous agressent régulièrement.
Qui sont ceux qui vous agressent ?
C'est monsieur tout-le-monde, malheureusement, qui n'accepte plus qu'on lui demande d'attendre lorsqu'on est sur une intervention, qu'on fait une analyse, un bilan. Ce monsieur tout-le-monde s'énerve et puis, on a ce manque de respect des sapeurs-pompiers. On essaie de faire notre travail du mieux possible, on essaie d'intervenir de la manière la plus cohérente possible, mais on est dans une société où on a l'impression que les gens n'acceptent plus qu'on leur demande de temps en temps d'attendre.
Que préconisez-vous ?
On en appelle aux pouvoirs publics, pour pouvoir amener certaines solutions pour la meilleure prise en compte des sapeurs-pompiers lors de ces interventions. D'une manière générale, lorsqu'on a une identification à l'appel d'un problème ou d'un risque, les forces de l'ordre sont présentes. La difficulté, c'est qu'on a du mal à identifier pendant l'appel les situations à risques. C'est pour ça qu'on en appelle aussi à la centralisation des appels, à la généralisation du numéro d'urgence unique, du 112, qui nous permettra, en amont de toute intervention, d'avoir un travail interservices pour mieux identifier ces interventions à risques.
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