Deux ans après l'incendie de Lubrizol : "650 sites Seveso seuil haut et 600 seuil bas" sont surveillés en France, rappelle une association
Selon le président de l'Association nationale des collectivités pour la maîtrise des risques technologiques majeurs (Amaris), les moyens mis en œuvre pour surveiller ces sites sont insuffisants.
Deux ans après l'incendie de l'usine chimique Lubrizol à Rouen, "il y a environ, 650 sites Seveso seuil haut et 600 Seveso seuil bas", explique sur franceinfo Alban Bruneau, président de l'Association nationale des collectivités pour la maîtrise des risques technologiques majeurs (Amaris), maire de Gonfreville-l’Orcher (Seine-Maritime) dont une partie du territoire est située sur la zone industrialo-portuaire du Havre qui compte 16 sites Seveso. Il déplore "un manque de portage politique pour aller plus loin en termes de sécurité."
franceinfo : Y a-t-il beaucoup de sites Seveso potentiellement dangereux en France ?
Alban Bruneau : Ils sont identifiés clairement, Seveso seuil haut et seuil bas, et suivis par les services de l'Etat. Il y a environ, 650 sites Seveso seuil haut et 600 Seveso seuil bas. Ils sont soumis à l'inspection des services de l'Etat mais malheureusement il dispose de moyens insuffisants pour faire son travail correctement. Il faut beaucoup plus d'inspecteurs. Après l'incendie de Lubrizol, la création de 5 000 postes en France avait été annoncée mais cela reste insuffisant.
Ces sites dangereux se trouvent-ils près de zones habitées ?
Cela dépend. A la suite de l'accident d'AZF, une loi a été votée concernant la mise en place des plans de prévention des risques technologiques, un règlement pour gérer l'urbanisation autour de ces sites. Il y a encore beaucoup de travail. Le plan de prévention des risques technologiques prévoit la sécurisation de 16 000 logements et aujourd'hui seuls 1 500 ont été réalisées. Cela passe par le renforcement du bâtis, à travers les fenêtres essentiellement, et l'identification d'une zone pour se confiner si besoin.
Lubrizol il y a deux ans, AZF il y a vingt ans. Cela pourrait-il se reproduire ailleurs ?
Je constate qu'il y a un manque de portage politique pour aller plus loin en termes de sécurité, nous devons travailler collectivement. D'un territoire à l'autre il y a des différences. La culture du risque doit se développer avec les populations, avec les associations de riverains, avec les représentants du personnel. La question de la sous-traitance pose aussi question, on a besoin de stabilité, de dialogue permanent entre toutes les parties prenantes pour bien connaitre les risques.
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