Incendie de Lubrizol : "On doit pouvoir faire mieux" en matière de communication de crise, a reconnu Elisabeth Borne
La ministre de la Transition écologique a répondu mercredi aux questions des députés de la commission du développement durable à l'Assemblée nationale.
Les premiers éléments sur les dioxines après l’incendie de Lubrizol à Rouen ne permettent pas d’identifier de risque, mais ces mesures demandent encore confirmation, a affirmé la ministre de la Transition écologique à l’Assemblée nationale mercredi 3 octobre. Elisabeth Borne a échangé pendant une heure et demie avec les députés de la commission développement durable, alors que la crise de confiance est profonde.
Devant une commission à moitié pleine, l’ambiance était plutôt constructive. La critique la plus violente est venue d’Hubert Wulfranc, élu à Rouen de la Gauche démocrate et républicaine. "J’ai eu à entendre les producteurs, maraîchers, agriculteurs, a détaillé Hubert Wulfranc. Je peux vous dire que la gestion de la crise a dysfonctionné". Mais, très majoritairement, les questions ont porté sur les indemnisations des agriculteurs, sur la responsabilité de l’entreprise et sur la perte de confiance dans la parole de l’État. "Il y a un grand sujet autour de l’information des citoyens, mais plus globalement du dialogue avec les citoyens, a estimé Matthieu Orphelin, député Liberté et territoires.
Il faut qu’on arrive à instaurer, par des experts indépendants, des conditions de dialogue avec les citoyens.
Matthieu Orphelin
Pendant cette audition, Elisabeth Borne a légèrement infléchi sa position. Pour elle, les services de l’État ont contenu la catastrophe, mais il peut y avoir du mieux sur la communication. "Sur la communication de crise, je pense que c’est un sujet à examiner en lien avec le ministre de l'Intérieur, on peut certainement retenir qu’on doit pouvoir faire mieux," a-t-elle déclaré.
Devant la commission, l'intervention de la ministre avait quelque chose d'un tour de chauffe. La mission parlementaire qui doit se mettre sur pied sera peut être plus incisive. "Elle nous a dit en substance 'tout est sous contrôle'. Le Premier ministre, lui, nous a dit 'on ne sait pas tout'. Il y a des marges de manœuvre, il faut aller encore plus loin dans la recherche de la vérité," a déclaré sur franceinfo jeudi matin Christophe Bouillon, lui aussi membre de la commission du développement durable. Le député PS demande une commission d'enquête parlementaire, "parce que c'est le seul outil doté de véritables pouvoirs de contrôle".
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