"Vous voyez la grue, c'est Lubrizol" : depuis leurs fenêtres, les riverains de l'usine restent inquiets deux semaines après l'incendie
Alors que trois ministres se rendent à Rouen vendredi 11 octobre, franceinfo éclaire la question Seveso et a pu rencontrer des habitants qui vivent près de l'usine Lubrizol. Ces riverains s'inquiètent toujours des conséquences pour leur santé.
"C'était affreux, c'est traumatisant", raconte Edvina, deux semaines après l'incendie de l'usine Lubrizol à Rouen. Cette habitante vit au Petit-Quevilly, juste à côté de la capitale normande et elle a une vue directe sur ce qu'il reste de l'usine Seveso. "Là vous voyez la grue ? Eh bien c'est Lubrizol. Même actuellement, ça fume toujours, ça se voit".
Cette aide-soignante de 30 ans avait pris des photos le soir de l'incendie. "C'était affreux, c'est traumatisant. C'est comme s'il y avait un début d'apocalypse. On entendait les bruits d'explosions, on sentait des vagues de chaleur, c'est ce qui était impressionnant". Deux semaines après l'incendie, Edvina dit n'avoir besoin de rien pour être rassuré "parce que je pense qu'il n'y a rien qui peut nous rassurer".
Devant l'école primaire Joliot-Curie au Petit-Quevilly, Laetitia, 31 ans, raconte qu'elle a envisagé de déménager. "J'habite la rue derrière Lubrizol. Je suis propriétaire, si je vends ma maison là, elle sera en perte. Je pense que les gens ne vont pas venir habiter là sachant que la catastrophe qu'il y a eu". Elle compte attendre quelques années avant de mettre en vente son domicile, mais en attendant son quotidien a déjà changé.
Les sacs peuvent être prêts très rapidement, tout est prêt à partir, s'il y a besoin.
Laetitiaà franceinfo
Laetitia raconte que son fils est asthmatique, et depuis l'incendie de Lubrizol, il a eu des "crises d'asthme, des vomissements s'il y a l'odeur. Il en a même eu la diarrhée pour tout vous dire". Le petit garçon de sept ans raconte que la nuit il a du mal à dormir. "J'ose pas trop", dit-il timidement. "S'il entend un gros bruit à l'extérieur, il me demande 'est ce qu'on doit prendre les sacs maman, est-ce qu'on doit partir ?'", renchérit sa mère.
Les habitants pas tout à fait rassurés
Laetitia dit rigoler quand elle voit le gouvernement ou la préfecture tenter de rassurer la population. "J'y crois sans y croire. J'attends de voir les conséquences dans quelques années. Après je vais être chiante mais des excuses, de la reconnaissance envers nous les habitants, ça aurait été mieux. Les habitants, on n'était rien". Au moment du feu, cette maman assure que les pompiers et la police passaient "devant chez nous, ils ne disaient rien".
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