Violent incendie à Marseille : l'ampleur des dégâts vue du ciel

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De part et d'autre de la route qui mène à Marseille (Bouches-du-Rhône), les collines sont noircies. Les maisons sans toits, éventrées. Le feu a tout englouti à l'intérieur, n'épargnant que les piscines. Parfois dans un même quartier, les flammes semblent avoir fait leur choix, sautant d'un bâtiment à l'autre, laissant les maisons voisines intactes.

Le noyage, une tâche capitale

Au cœur des quartiers touchés, aujourd'hui, les pompiers arrosent la végétation, les jardins calcinés pour empêcher le feu de renaître. "Le noyage est l'étape la plus longue et primordiale", explique le maître Laurent Marins.

Ce soir, le feu est fixé, il ne progresse plus, au grand soulagement des habitants du quartier. "C'est le plus gros depuis que je suis là", raconte une habitante. Marseille est marquée par cet incendie fulgurant, débuté par un feu accidentel de véhicule vers 11 heures mardi sur l'autoroute aux Pennes-Mirabeau. Poussées par un mistral violent, les flammes progressent à toute vitesse dans la végétation alentour, créant un impressionnant panache de fumée noire.

Un incendie vu de l'espace

À 15 heures, les voilà aux portes des quartiers nord de Marseille. En fin d'après-midi, c'est toute la ville qui étouffe sous les fumées. Au total, le feu a parcouru 750 hectares, atteint 70 maisons, dont dix sont totalement détruites. Un incendie si puissant qu'il était visible depuis l'espace. "Ça a été un feu extrêmement violent, extrêmement rapide, qui a frappé sur tous les fronts. Nous n'avons pas eu qu'un seul front. Il y a eu des dizaines et des dizaines de mises à feu de par la virulence du vent, de par les vents tournoyants", indique le maire de Marseille, Benoît Payan.

Ce soir, d'importantes fumerolles s'échappent encore de la déchetterie. Des centaines de pompiers restent mobilisées.