Incendies : "Il faut des avions bombardiers d'eau construits sur notre sol européen", plaide l'eurodéputé Renew Grégory Allione

Les pompiers continuent de lutter contre un violent incendie qui s'est déclenché mardi entre les Pennes-Mirabeau et Marseille.

Article rédigé par franceinfo
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Grégory Allione, eurodéputé Renew sur franceinfo. (FRANCEINFO)
Grégory Allione, eurodéputé Renew sur franceinfo. (FRANCEINFO)

"Il faut des avions bombardiers d'eau que l'on construit sur notre sol européen", a plaidé, mercredi 9 juillet, sur franceinfo l'eurodéputé Renew et ancien président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers, Grégory Allione, alors que les pompiers continuent de lutter contre un violent incendie qui s'est déclenché mardi entre les Pennes-Mirabeau et Marseille et a parcouru 700 hectares dans la journée. "Il faut que l'on ait cette capacité de souveraineté pour arriver d'ici 2030, à avoir nos propres avions en quantité pour faire face" à la multiplication des incendies, a-t-il ajouté.

"L'intensité des feux que l'on constate actuellement, ce sont des puissances que l'on avait l'habitude de voir plutôt au mois d'août". Selon Grégory Allione, la France se trouve à "un virage" par rapport aux années antérieures. Dans l'Aude, plus d'un millier de pompiers venus de toute la France continuent de lutter contre l'incendie qui a parcouru au moins 2 000 hectares de forêt depuis lundi. Dans l'Hérault, l'incendie a été fixé mercredi matin, alors que celui du Gard, au niveau de Montdardier qui a parcouru 500 hectares n'est pas encore maîtrisé, selon les pompiers.

"Un seul pays ne pourra plus répondre tout seul face aux défis du dérèglement climatique"

"Je pense que cet été va être un des étés qui va marquer l'histoire de la protection civile au niveau européen et l'histoire de la sécurité civile au niveau français", a-t-il souligné, à l'instar du ministre de l'Intérieur qui avertissait mardi soir depuis Marseille "qu'on allait vers un été à haut risque".

"Il faut renforcer nos flottes au niveau européen, parce qu'un seul pays ne pourra plus répondre tout seul face aux défis du dérèglement climatique", a défendu l'élu Renew, car la France "ne pourra plus assumer l'ensemble des chantiers tellement il y en a". "Il nous faut des pilotes, il nous faut des sapeurs-pompiers volontaires en masse", a-t-il ajouté.

La flotte française se compose de 23 avions bombardier d'eau, soit 12 Canadair, 8 Dash et 3 Beechcraft, des avions d'investigations pour rendre compte de la situation, et de 37 hélicoptères dont plusieurs sont capables d'effectuer des largages d'eau. Un rapport d'information parlementaire, publié le 2 juillet, affirme que "les moyens aériens de la sécurité civile font aujourd'hui face à une crise majeure" avec une "flotte qui n'est plus adaptée aux besoins" qui augmentent sous l'effet du réchauffement climatique. Emmanuel Macron avait promis, en octobre 2022, le remplacement des 12 Canadair français d'ici à 2027 et d'en acheter quatre supplémentaires. Une commande de deux Canadair a été passée en août 2024, l'arrivée de ces deux appareils est prévue en 2028.

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