Incendies : l'exposition de la population mondiale a bondi de 40 % en 20 ans, selon une étude

Selon cette étude de la revue Science, la croissance démographique est l'un des principaux facteurs expliquant cette augmentation.

Article rédigé par franceinfo
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Un incendie touche la forêt près de Fontjoncouse dans l'Aude le 6 août 2025 (LIONEL BONAVENTURE / AFP)
Un incendie touche la forêt près de Fontjoncouse dans l'Aude le 6 août 2025 (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

L'exposition de la population mondiale aux incendies a bondi de 40 % en 20 ans, selon une étude parue jeudi dans la revue scientifique américaine Science. Au total, entre 2002 et 2021, 440 millions d'habitants ont été menacés par un feu dans le monde, affirment les chercheurs. C'est l'équivalent de la population européenne. Chaque année, près de 400 000 personnes supplémentaires vivent avec un risque d'incendie autour d'eux.

L'Afrique surreprésentée

Parmi les facteurs expliquant cette augmentation figurent la croissance démographique, l'expansion urbaine, la progression de l'interface habitat-forêt - ces zones d'habitation à proximité de la végétation - mais aussi le fait que les feux sont désormais plus fréquents dans des régions peuplées, comme en Californie.

L'Afrique est de loin le continent le plus vulnérable, selon cette étude. Parmi les personnes exposées aux feux, plus de huit sur dix sont en Afrique. Deux tiers des zones brûlées sont en effet dans les savanes et comme les agriculteurs migrent vers ces régions pour travailler, ils sont de plus en plus exposés.

Des incendies mieux contrôlés

Les surfaces brûlées ont pourtant diminué de 26% en 20 ans, notamment grâce aux politiques de prévention. Les incendies sont mieux contrôlés, indique l'étude. En France par exemple, la superficie des zones brûlées a été divisée par quatre en 40 ans.

Si en superficie, la forêt brûle moins, les incendies deviennent en revanche plus intenses, sur des saisons plus longues, avec davantage de dégâts humains et matériels. Une intensification "directement liée" au changement climatique, soulignent les chercheurs.

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