Incendies : les forêts sous surveillance des drones et des caméras

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Article rédigé par France 2 - J. Wild, R. Ascensio, C. Ditte, A. Burla, C. Massé, P. Ngankam, A. Lopez - Édité par l’agence 6Médias
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Pour prévenir et mieux intervenir sur les incendies de forêt, les pompiers peuvent s'appuyer sur des drones de nuits équipés de caméras thermiques. Un matériel qui permet de gagner un temps précieux.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription de l'interview ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Jeudi 17 juillet, à la tombée du jour, des fumées surplombent toujours le massif calciné de l'Esterel et, par endroits, des flammes subsistent. Mais la nuit, les hélicoptères ne peuvent plus s'engager. Le combat doit se poursuivre à pied. Pour guider les sapeurs-pompiers, d'autres moyens aériens prennent le relais. "Ce soir, on va faire passer des drones de nuit pour détecter les points chauds. C'est le travail un peu plus ingrat maintenant qui va commencer : aller rétablir, aller chercher ces souches et noyer tout le périmètre", explique Éric Grohin, contrôleur général et directeur départemental du SDIS.

Jeudi soir, quatre drones sont déployés. Ils sont équipés de caméras thermiques et pourront, en quelques minutes, balayer l'ensemble du massif pour repérer tout risque de reprise de feu. "Cette zone, elle est à 93 degrés. Et quand c'est la partie chaude, vous voyez des points un peu plus brillants. C'est la partie où le feu est passé. Il y a des rochers qui ont chauffé, donc ils renvoient encore des radiations et de la chaleur. L'objectif est de déterminer l'ensemble des points très chauds qu'on doit traiter très rapidement dans la nuit, pendant qu'il n'y a pas de vent et que la nuit est douce", détaille un pompier. Chacun des points géolocalisés servira de repère aux forces au sol.

Un atout majeur dans la détection

À Coulaines, dans la Sarthe, la technologie aide aussi les pompiers à repérer les départs de feu avant même qu'ils ne fassent des dégâts. En quatre ans, 48 caméras de surveillance ont été installées dans tout le département. "Je suis en train de prendre la main à distance sur les différentes caméras. S'il y avait quelque chose, je l'aurait vu tout de suite", indique l'adjudant-chef Gilles Bazile. Avec 20 km de portée, elles sont devenues un atout majeur dans la lutte contre les incendies : "On a pu anticiper quelques minutes. Pour nous, sur un départ de feu important, c'est un outil quand même hyper efficace."

Lors des derniers grands feux dans la région, les caméras avaient rapidement détecté des panaches de fumée et fait gagner de précieuses minutes aux pompiers.

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