Risque d'incendie : l'obligation de débroussailler est-elle respectée ?

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Dès l'approche de l'été et des fortes chaleurs, c'est devenu une priorité pour Marie-Christine Soubéran : "Il y en a peut-être quelques-unes encore qui restent, qu'il faut que je coupe avec le taille branche... Débroussailler son terrain pour protéger d'un risque de feu sa maison située en bordure de forêt."

Le débroussaillement dans un rayon de 50 mètres autour des bâtiments, une mesure d'autoprotection et une obligation légale. Pourtant, tout n'est pas si simple pour la retraitée : "C'est beaucoup de travail et beaucoup d'argent parce qu'on est obligé de payer quelqu'un pour le faire. Moi, je ne peux pas le faire."

Dans le village de Poëte Laval, les branches d'arbres ne doivent pas non plus se situer à moins de deux mètres du sol ou toucher les habitations. Ici, ce sont les arbustes qui inquiètent cette élue municipale, Richard Bouquet : "La moindre étincelle, la moindre flamme, ça s'embrase et ça prend tout ce qui veut bien brûler." Le propriétaire va faire l'objet d'un rappel à l'ordre.

Il ajoute : "S'il y a un départ de feu, malheureusement, sa maison peut brûler. Par contre, s'il y a d'autres maisons à côté, le risque de propagation, à ce moment-là, est réel et sa responsabilité peut être engagée."

Un débroussaillement étendu en France

Selon l'Office national des forêts, les obligations de débroussaillement concernent 46 départements en France, les zones ici en rouge. Et sur 10 maisons détruites au cours d'incendies de végétation, 8 leçons de ce problème résultent du manque d'entretien des propriétaires.

Guillaume Monier, coordonnateur Auvergne-Rhône-Alpes de Défense des Forêts contre les Incendies à l'ONF, explique : "Ils le font pour eux-mêmes, ils le font aussi pour la forêt et ils le font aussi pour les pompiers qui, eux, vont prendre des risques et qui vont venir défendre la maison, et prendront d'autant plus de risques si la maison est mal débroussaillée." Les réfractaires encourent une amende de 200 euros.

Aujourd'hui, la Drôme était en risque sévère d'incendies avec une vigilance accrue des patrouilles ONF.

Michel Mozziconacci, Agent de l'Office National des Forêts, prévient des risques avec les conditions climatiques : "Ça moissonne là-bas en dessous. Pour les activités agricoles. On a un très fort vent, vent du Nord, qui souffle à 50-55 km/h, ce qui implique derrière une vitesse de propagation à peu près de 1500 m à l'heure."

Avec leur camion-citerne très mobile, les agents forestiers peuvent intervenir rapidement en cas de départ de feu. Chaque minute compte.