: Info franceinfo Disparition de Stéphane Kameugne dans la Marne : sa famille veut faire condamner l'Etat pour faute lourde et déni de justice
Son corps avait été retrouvé dix-huit jours après sa disparition en décembre 2008. L'avocate de la famille dénonce une affaire "étouffée".
La famille de Stéphane Kameugne, étudiant disparu en 2008 à Châlons-en-Champagne dans la Marne, veut faire condamner l'Etat pour faute lourde et déni de justice, selon une information de franceinfo. La famille de Stéphane Kameugne a déposé mercredi 23 avril, une assignation contre l'Etat, qu'a pu consulter franceinfo.
Stéphane Kameugne, étudiant à l'Ecole des Arts et Métiers de Châlons-en-Champagne, a disparu samedi 6 décembre 2008 à l'issue d'une fête organisée par son école. Il avait ensuite été retrouvé mort dans un canal proche de son école le 24 décembre. Une information judiciaire avait alors été ouverte pour "meurtre".
Sa famille dénonce une enquête bâclée. Selon leur avocate, maître Marine Allali, le cas de l'étudiant n'a jamais été pris au sérieux. "Pendant 16 ans, on a la volonté d'étouffer cette affaire", regrette-t-elle. "On est dans le cas d'une école prestigieuse à laquelle personne ne veut toucher, donc on ne dérange pas les gens et on est toujours dans cette erreur depuis 16 ans".
La famille pointe une indifférence de la justice
L'assignation contre l'Etat détaille les fautes accumulées depuis toutes ces années, selon la famille. Comme, par exemple, le fait que la voiture de Stéphane Kameugne a été perdue pendant 13 ans avant d'être retrouvée et mise sous scellée par la justice. Les prélèvements sur son corps ont été détruits, sans que la famille de l'étudiant sache pourquoi. Ou encore le fait que neuf juges d'instructions se sont succédé sur le dossier, parfois seulement quelques mois, en menant d'autres fonctions en parallèle.
Et depuis huit ans, aucun service d'enquête n'est formellement désigné sur le dossier. La famille de Stéphane Kameugne estime qu'il s'agit d'une double peine et se sent abandonnée. "On est face à un deuil impossible, on a une famille qui ne peut pas continuer à vivre tout simplement", assure leur avocate. "Ils ont une très grande colère froide en eux envers la justice française et ils ne comprennent pas pourquoi personne ne veut s'intéresser au décès leur fils".
Avec cette action contre l'Etat, la famille Kameugne espère donc faire pression sur la justice pour savoir enfin ce qui a pu arriver à leur fils unique. La famille demande toujours également la saisine du pôle Cold Case du parquet de Nanterre.
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