"J'en appelle à la responsabilité des voleurs pour nous la restituer" : un appel lancé pour retrouver la cloche d'une commune, dérobée malgré ses 450 kg
Près de Marseille (Bouches-du-Rhône), le maire de la commune de Bouc-Bel-Air lance un appel à l'aide. L'ancienne cloche de l'église a mystérieusement disparu. L'objet, qui pèse pourtant plus de 400 kg, date de 1763. Un trésor du patrimoine local auquel les habitants sont très attachés.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Malgré ses 450 kilos, la cloche en bronze de Bouc-Bel-Air (Bouches-du-Rhône) a été dérobée à la fin du mois d'août. Elle était entreposée dans un local technique de la mairie, dans l'attente d'une restauration. Mais les voleurs ont déjoué tous les systèmes de protection. Depuis plus d'un mois, une enquête est en cours, mais la cloche reste introuvable. Sur place, les habitants en restent un peu sonnés.
"C'est un monument d'une église, quand même, ce n'est pas rien. C'est vraiment quelque chose d'historique, de très important pour la commune", estime une jeune femme interrogée dans un café. Un autre habitant souligne l'importance de ce morceau de patrimoine : "C'est un scandale, il faut récupérer les cloches", dit-il, tout en se demandant "comment ils ont fait pour la prendre ?".
Une course contre la montre pour retrouver la cloche
La cloche avait presque trois siècles. Elle devait bientôt rejoindre sa grande sœur au sommet de l'église. Deux cloches avaient déjà été sauvées par les villageois après la Révolution française, lorsque le bronze devait être fondu en canons. Aujourd'hui, le maire de Bouc-Bel-Air, Mathieu Pietri (LR) lance un appel pour tenter de retrouver ce trésor du patrimoine communal.
"Il faut être vigilant sur les ventes aux enchères, sur les ventes en ligne, et j'en appelle également à la responsabilité des voleurs pour nous la restituer. Je perds espoir, mais c'est assez terrible de voir notre patrimoine marchandisé sur la place publique comme ça", déplore l'édile.
S'agit-il d'un trafic d'art religieux ou d'un simple vol pour le bronze de l'objet ? La gendarmerie et la police municipale poursuivent leurs investigations dans l'espoir que la cloche n'ait pas encore été fondue par ces voleurs.
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