Mort d'Amandine : accusée d'avoir affamé à mort sa fille, la mère de l'adolescente a pour la première fois reconnu les faits

Sandrine P., jugée depuis lundi, a reconnu les faits pour lesquels elle encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict est attendu vendredi au plus tard.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La cour d'assises de l'Hérault, à Montpellier, le 30 avril 2023. (ERIC BERACASSAT / HANS LUCAS / AFP)
La cour d'assises de l'Hérault, à Montpellier, le 30 avril 2023. (ERIC BERACASSAT / HANS LUCAS / AFP)

Coups, privations de nourriture, humiliations... Accusée d'avoir affamé à mort Amandine, Sandrine P., mère de l'adolescente de 13 ans, a pour la première fois reconnu les faits mardi 21 janvier, au deuxième jour de son procès, devant les assises de l'Hérault.

Avant de suspendre l'audience mardi, le président de la cour, Eric Emmanuelidis, a fait diffuser un enregistrement audio, effectué en 2019 par des voisins. On distinguait la voix de Sandrine P. et les cris, les pleurs et les sanglots d'Amandine : "Aïe, aïe, arrête, pas ça, j'ai mal...". "Madame, reconnaissez-vous les violences commises sur Amandine entre 2014 et le 17 mars 2020 ?", a demandé le magistrat. "Oui", a répondu la mère de famille, qui a nié les faits depuis quatre ans. "Ainsi que les actes de torture et de barbarie commis entre le 17 mars et le mois d'août, notamment les humiliations, de l'avoir confinée dans une pièce pendant des semaines, de l'avoir affamée ?", a-t-il poursuivi. "Oui, je reconnais", a répondu Sandrine P., sans donner d'explications.

"Totalitarisme familial"

Dans la foulée, son compagnon, Jean-Michel C., 49 ans, qui encourt 30 ans de réclusion pour avoir "privé de soins ou d'aliments" sa belle-fille, a également reconnu les faits. "J'ai une culpabilité énorme là-dessus", a-t-il avoué. Le président de la cour a dénoncé un "totalitarisme familial".

Le 6 août 2020, jour de sa mort d'un arrêt cardiaque, au domicile familial de Montblanc (Hérault), près de Béziers, la collégienne ne pesait plus que 28 kg pour 1,55 m, victime des "actes de torture ou de barbarie" pour lesquels sa mère est jugée depuis lundi. Elle encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict est attendu vendredi au plus tard.

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