Affaire Péchier : l'anesthésiste mis en examen pour deux nouveaux cas d'empoisonnement
Le 27 février, la justice a infligé à Frédéric Péchier une interdiction totale d'exercer la médecine, quelle que soit la spécialité.
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Une nouvelle fois poursuivi par la justice. L'anesthésiste Frédéric Péchier a été "mis en examen pour deux [nouveaux] cas" empoisonnement sur des patients, dont un mortel, et a été placé sous le statut de témoin assisté pour un troisième, a annoncé le procureur de la République Etienne Manteaux, mercredi 8 mars à Besançon (Doubs).
L'anesthésiste se trouve désormais soupçonné de 26 cas d'empoisonnements de patients. Avant l'annonce du magistrat, l'avocat de Frédéric Péchier, Randall Schwerdorffer, avait avancé devant la presse la mise en examen de son client pour "sept" nouveaux cas. "Il y a eu un couac. J'ai effectivement fait une erreur", a-t-il ensuite concédé auprès de l'AFP Randall Schwerdorffer. "Il reste cinq autres cas où la mise en examen est envisagée", a-t-il assuré. La défense va contester ces nouvelles mises en examen devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Besançon.
"Doses de potassium 100 fois supérieures à la normale"
Frédéric Péchier est soupçonné d'avoir pollué les poches de perfusion de patients entre 2008 et 2017 dans deux cliniques privées de Besançon pour provoquer des arrêts cardiaques puis démontrer ses talents de réanimateur, mais aussi pour discréditer des collègues avec lesquels il était en conflit. L'affaire avait débuté lorsqu'une anesthésiste d'une clinique de la ville avait donné l'alerte après trois arrêts cardiaques inexpliqués de ses patients en pleine opération. Les analyses des poches de perfusion saisies ont révélé des "doses de potassium 100 fois supérieures à la normale", avait détaillé Etienne Manteaux fin septembre.
En janvier 2017, une information judiciaire avait été ouverte et deux mois plus tard, Frédéric Péchier, a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire pour sept premiers cas d'empoisonnements présumés de patients.
La direction de la clinique avait ensuite présenté aux enquêteurs de la police judiciaire de Besançon 66 cas d'EIG (événement indésirable grave) survenus dans leur établissement. Ces investigations ont mené, en mai 2019, à la mise en examen du docteur pour 17 nouveaux cas d'empoisonnement, soit un total de 24 cas concernant des patients âgés de 4 à 80 ans, dont neuf mortels.
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