Fausses accusations d'actes antisémites : une femme condamnée à un an de prison ferme pour dénonciation mensongère et dégradation en raison de la religion
Des caméras installées dans l’ascenseur d'un immeuble parisien avaient permis d'identifier Nancy S. comme l'auteure des tags qu'elle avait dénoncés publiquement.
Une femme a été condamnée mercredi 14 mai par le tribunal judiciaire de Paris à deux ans et demi de prison, dont un an ferme, pour dénonciation mensongère et dégradation en raison de la religion, après avoir déclaré être victime de tags et menaces antisémites fin 2024, indique jeudi le parquet de Paris à l'Agence Radio France, confirmant une information du Parisien.
Cette femme, Nancy S., avait déposé plainte à plusieurs reprises en septembre et octobre 2024 pour des tags antisémites dans les parties communes de son immeuble, "expliquant vivre à l’adresse où avait été tuée Mireille Knoll", une octogénaire qui avait échappé à la rafle du Vel d'Hiv et qui a été poignardée en mars 2018 par un voisin.
Des caméras et un timbre comme preuves
L'enquête n'avait pas permis d'identifier d'individu commettant ces tags. Le 20 décembre, Nancy S. avait de nouveau déposé plainte, "dénonçant avoir reçu un courrier antisémite à son adresse. Les réquisitions bancaires l’ont identifiée elle-même comme ayant acquis le timbre apposé sur ce courrier", relate le parquet. Puis, des caméras installées dans l’ascenseur de l’immeuble ont permis d'identifier "Nancy S et sa fille" en train de "commettre elles-mêmes des dégradations dans l’ascenseur le 18 janvier 2025".
Elles ont été placées en garde à vue le 22 janvier. Nancy S. a été déférée en comparution immédiate le 24 janvier 2025. L’audience a été renvoyée au 31 mars, puis le tribunal avait mis sa décision en délibéré. Le tribunal judiciaire de Paris l'a condamnée mercredi à deux ans et demi d'emprisonnement, dont 18 mois avec un sursis probatoire, pour "dénonciation de délit imaginaire ayant entraîné des recherches inutiles et dégradations aggravées en raison de la religion". Elle devra également recevoir des soins psychologiques et a interdiction de paraître sur le lieu des faits pendant la période probatoire.
Le cabinet de son avocat, Me Philippe Sarda, indique à l'Agence Radio France que sa cliente a fait appel de sa condamnation.
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