Le procès du conspirationniste Martial Lanoir, auteur d'un tir mortel en pleine rue à Paris, s'est ouvert devant la cour d'assises
Le caractère raciste des faits n'a pas été retenu, malgré le profil de l'accusé, bien connu des milieux d'extrême-droite.
Le conspirationniste Martial Lanoir, jugé pour le meurtre en 2022 d'un Français d'origine marocaine, a assuré ne pas avoir voulu tuer la victime et a nié le caractère raciste de son acte, à l'ouverture mardi 17 juin de son procès devant la cour d'assises de Paris.
L'accusé, visage allongé, cheveux grisonnants et petites lunettes rectangulaires, est jugé jusqu'à vendredi pour homicide volontaire. La nuit du 13 au 14 mai 2022, cet homme, né en février 1972, roule dans sa BMW boulevard de Clichy à Paris. Il dit avoir aperçu une dispute et une tête dépasser des buissons. Lors de l'enquête, il a déclaré avoir aperçu des agresseurs de type nord-africain, à qui il a ordonné de lâcher un homme au sol.
Sur le terre-plein central, entre place de Clichy et Pigalle, figure notamment Eric Casado Lopez, un intérimaire qui arrosait ce soir-là la signature d'un CDI et qui en serait venu aux mains avec un autre homme. L'un des participants à la rixe intime à l'automobiliste de "dégager". Le conducteur sort une arme de poing, tire une balle en pleine tête, et reprend le volant.
Martial Lanoir a reconnu devant les enquêteurs être l'auteur du tir. Il évoque un geste réflexe et la peur d'être agressé. L'instruction évoque au contraire, du fait de sa gestuelle – les deux mains sur le revolver –, l'intention de tuer. L'homme, âgé de 50 ans, était bien connu de la fachosphère, multipliant les propos à caractère raciste, antisémite et complotiste sur ses différents canaux de communication.
Le caractère raciste de l'acte n'a pas été retenu
Après le coup de feu, Martial Lanoir prend la fuite, se rend chez lui. Quand la police arrive sur place, il porte des bagages dans chaque main, prêt à les charger dans son véhicule. Il sort de nouveau son arme et une course-poursuite s'engage à pied avant qu'il finisse par se laisser interpeller, à bout de souffle.
Invité à préciser sa version des faits après la lecture par le président de la cour d'assises du résumé du dossier d'instruction, l'accusé s'est d'abord adressé à la famille de la victime, Eric Casado Lopez, tué à l'âge de 27 ans.
"Je regrette ce qui s'est passé, mais j'espère que mon procès va pouvoir vous faire comprendre qu'en plus d'une chose qui est terrible pour votre fils, la presse a utilisé votre douleur pour dire que j'ai tué par racisme", a-t-il débuté, assurant ne pas être raciste. "Je vous demande pardon", a-t-il ajouté, indiquant ensuite que le coup était "parti tout seul" et qu'il n'avait "jamais eu l'intention de tuer".
Dans son ordonnance de mise en accusation, la juge d'instruction n'a pas retenu le caractère raciste de son acte.
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