Incendies volontaires : une grand-mère pyromane condamnée pour 11 départs de feu

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Article rédigé par France 2 - M.C. Delouvrié, D. Breysse, V. Beaulieu, F. Pelé - Édité par l'agence 6Medias
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Une pyromane de 77 ans a été reconnue responsable du déclenchement de onze incendies lors des étés 2022 et 2025. Elle a été condamnée à dix-huit mois de prison, dont huit fermes, sous bracelet électronique. La septuagénaire allumait des feux autour de son village, dans le Tarn-et-Garonne.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.


Soutenue par des agents pénitentiaires, la femme âgée de 77 ans ne correspond en rien à l'image que l'on se fait d'une pyromane. Vendredi 3 octobre au soir, devant les juges, elle a pourtant reconnu et pris l'entière responsabilité de onze incendies sur sa commune en 2022 et 2025.

La septuagénaire agissait toujours de nuit, en jetant par la fenêtre de sa voiture, parfois en conduisant, des allume-feux en bordure de champ. Pour justifier son geste, elle évoque une forme de pouvoir, de liberté, mais surtout une dépression profonde mal soignée.

Des actes pardonnés par les habitants du village

Les habitants de Castelmayran (Tarn-et-Garonne) en restent encore stupéfaits. "On peut certes être triste, avoir des petits soucis, mais en arriver là, je trouve que c'est quand même un petit peu dommage. Bon, après, j'espère qu'elle va être bien accompagnée et que ça va aller pour elle", réagit une habitante du village. Le placement en détention provisoire de cette femme plutôt bien intégrée dans la commune a aussi choqué. "Je pense que cette dame ne méritait pas ça, quoi", juge un autre riverain.

Condamnée finalement à 18 mois de prison, dont 8 fermes, qu'elle effectuera avec un bracelet électronique, la retraitée pourra regagner son domicile. À l'audience, un élu de la mairie, seule partie civile présente, l'a finalement prise dans ses bras. "Oui tout à fait (je suis soulagé). Bien, content pour elle", a réagi Jean Olinno, adjoint à la mairie de Castelmayran, à la fin du procès. "À son stade de maladie, on est obligé de pardonner".

"Je vais me soigner, je vais m'en sortir. Vous ne me reverrez plus ici", martelait la septuagénaire tout au long de l'audience.

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