Le négationniste et néonazi Vincent Reynouard condamné à douze mois de prison

Il a été reconnu coupable de "contestation de crimes de guerre", "contestation de crime contre l'humanité" et "provocation à la haine raciale".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Vincent Reynouard, poursuivi pour contestation de crime contre l'humanité, pose lors de sa comparution devant le tribunal correctionnel de Saverne (Bas-Rhin), le 27 septembre 2007. (FREDERICK FLORIN / AFP)
Vincent Reynouard, poursuivi pour contestation de crime contre l'humanité, pose lors de sa comparution devant le tribunal correctionnel de Saverne (Bas-Rhin), le 27 septembre 2007. (FREDERICK FLORIN / AFP)

Le militant négationniste et néonazi français Vincent Reynouard a été condamné à douze mois de prison par le tribunal correctionnel de Paris, mercredi 19 mars. Présent à l'audience et accompagné par plusieurs dizaines de partisans, il devra en outre verser un total de 10 000 euros de dommages et intérêts aux associations parties civiles, dont la Licra et l'Observatoire juif de France (OJF).

L'homme de 56 ans a été reconnu coupable de "contestations de crimes de guerre", "contestation de crime contre l'humanité" et "provocation à la haine raciale". Un juge d'application des peines devra déterminer sous quelle forme il devra purger sa peine de prison, à effectuer sous le régime de semi-liberté, "l'aménagement sous forme de détention à domicile sous surveillance électronique étant inapproprié dès lors que Vincent Reynouard est hébergé de manière précaire", a souligné le tribunal.

Condamné pour des vidéos diffusées en ligne

Figure de l'ultradroite, Vincent Reynouard a déjà été condamné à plusieurs reprises pour avoir nié l'existence des chambres à gaz ou du massacre d'Oradour-sur-Glane.

Il était cette fois jugé pour des propos proférés dans des vidéos diffusées sur Internet entre 2017 et 2020. Dans une de ces vidéos, diffusée en mai 2017 sur YouTube et intitulée "Macron, serviteur des juifs ?", il contestait la réalité de la Shoah, qualifiée d'"histoire mensongère", mais aussi le rôle des Waffen-SS dans le massacre d'Oradour-sur-Glane.

Dans d'autres vidéos, diffusées entre septembre 2019 et mars 2020, il soutenait que l'assassinat de 643 habitants de cette commune de Haute-Vienne, le 10 juin 1944, avait été commis par la Résistance et non par des SS.

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