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Patrick Henry, condamné pour le meurtre d'un enfant en 1977, est mort à l'âge de 64 ans

Il était l'un des plus anciens détenus de France. Il est décédé à l'hôpital, après avoir bénéficié d'une suspension de peine en septembre.

franceinfo

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Publié le 03/12/2017 15:54 Mis à jour le 03/12/2017 16:48

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Patrick Henry à son arrivée au tribunal de Caen (Normandie), le 22 août 2002.  (MYCHELE DANIAU / AFP) — Patrick Henry à son arrivée au tribunal de Caen (Normandie), le 22 août 2002. (MYCHELE DANIAU / AFP)

Il fut le symbole de l'abolition de la peine de mort. Patrick Henry, condamné pour le meurtre d'un enfant en 1977, est mort des suites d'un cancer du poumon à l'âge de 64 ans, a indiqué son avocat à franceinfo dimanche 3 décembre, confirmant une information de BFMTV. Il est décédé à l'hôpital de Lille, entouré des amis qui l'avaient accueilli après sa suspension de peine, a précisé Hugo Lévy. Le plus ancien détenu de France avait quitté le 15 septembre sa prison de Melun (Seine-et-Marne).

Le 20 janvier 1977, il avait échappé de justesse à la guillotine, grâce notamment à la plaidoirie de son avocat Robert Badinter. Il avait été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre de Philippe Bertrand, un enfant de sept ans qu'il avait kidnappé devant son école.

Libéré en 2001 puis réincarcéré en 2003

Le chantage à la rançon puis la découverte du corps de l'enfant, mort par strangulation, sous le lit du jeune VRP Patrick Henry, avait eu un retentissement énorme. "La France a peur", avait lancé le présentateur du JT Roger Gicquel le soir de la découverte du corps. Des mots restés célèbres.

Patrick Henry était ensuite devenu un visage de la réinsertion, obtenant en 2001, après 25 ans de détention, une libération conditionnelle. Mais il avait très vite cassé son image d'ex-détenu modèle: interpellé avec près de 10 kilos de cannabis en Espagne en 2002, il était retourné derrière les barreaux en 2003. Il avait ensuite présenté plusieurs demandes de libération conditionnelle, sans succès jusqu'au mois de septembre dernier.

"Je lui ai proposé un hébergement et une aide financière pour subvenir à ses besoins", avait expliqué Martine Veys, la femme d'un couple qui le soutient depuis vingt-cinq ans. Patrick Henry est "dévoré par la maladie", avait ajouté cette visiteuse de prison âgée de 67 ans, qui le connaît depuis 1992. "Aujourd'hui il veut le silence autour de lui, se soigner le mieux possible, c'est ce qu'il m'a dit", avait-elle ajouté.