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Pau : 20 ans de prison pour avoir tué l'amant "platonique" de sa femme

Franck Lasserre était poursuivi pour avoir, le 8 septembre 2008 à Lescar, près de Pau (Pyrénées Atlantiques), porté plusieurs coups de couteaux à Franck Nadau, qu'il croyait, à tort, être l'amant de sa femme.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 14/03/2014 22:33 Mis à jour le 14/03/2014 22:33

Temps de lecture : 2min

Franck Lasserre arrive à la cour d'appel de Pau (Pyrénées Atlantiques) avec ses avocats, le 11 mars 2014. (GAIZKA IROZ / AFP)

L'assassinat de Franck Nadau, qui avait en 2012 suscité un large écho médiatique lorsque l'accusé avait été libéré pour vice de procédure, a connu son épilogue vendredi 14 mars. Franck Lasserre a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle pour avoir tué celui qu'il croyait, à tort, être l'amant de sa femme. L'avocat général avait requis 22 ans de réclusion criminelle à son encontre, selon France 3 Aquitaine. Son avocat a fait savoir qu'il n'entendait pas faire appel.

Franck Lasserre était poursuivi pour avoir, le 8 septembre 2008 à Lescar, près de Pau (Pyrénées Atlantiques), porté plusieurs coups de couteaux à Franck Nadau. La victime avait pourtant réussi à s'enfuir jusqu'à la gendarmerie, distante de 200 m de son appartement, mais il sonna sans obtenir de réponse. Franck Lasserre, qui l'avait poursuivi, lui a alors asséné un dernier coup de couteau, cette fois-ci mortel.

"Elle parlait d'un ami et il pressentait un amant"

L'épouse de Franck Lasserre avait reconnu à la barre "une relation platonique" avec la victime. "Elle a sans doute aimé Nadau (...) passé de longues heures à s'enflammer (...) en oubliant que l'homme qui vivait à ses côtés plongeait dans la souffrance", avait plaidé Me Thierry Sagardoytho, l'avocat de Franck Lasserre. Mais "elle parlait d'un ami et il pressentait un amant. De là, les soupçons sont arrivés et avec eux la perte de confiance. Bref, [Franck Lasserre] a perdu la raison", avait-il insisté.

Arrivé libre mardi à l'ouverture du procès, Franck Lasserre, graphiste de 44 ans et père de trois enfants, au gabarit moyen et au crâne chauve, est resté imperturbable à la lecture du verdict. Au dernier des quatre jours de procès, il avait déclaré, en se tournant vers sa femme : "Je veux dire à Amélie qu'elle n'est en rien responsable (...) J'assume entièrement ma responsabilité". Puis, se tournant vers la famille Nadau, il a dit demander "pardon d'avoir tué votre fils et votre frère (...) J'ai pu entendre que c'était un homme bon".