Prison ferme pour des ultras stéphanois auteurs d'une expédition punitive ratée
Dix supporters de l'AS Saint-Etienne voulaient "détruire le plus beau jour de la vie" d'un fan lyonnais en saccageant son mariage. Mais leur expédition punitive s'est trompée de cible.
La rivalité entre les supporters des clubs de foot de Saint-Etienne et de Lyon ne se limite pas aux stades. Dix ultras stéphanois ont comparu devant la justice, mercredi 6 janvier, pour le saccage d'un mariage dans le Beaujolais. En septembre, ils avaient projeté de "détruire le plus beau jour de la vie" d'un supporter lyonnais qu'ils haïssaient. Mais ils s'étaient trompés de lieu et c'est un mariage voisin qui avait fait les frais de leur expédition punitive.
Préparation "paramilitaire"
Le 5 septembre, à Denicé (Rhône), à la vue de son buffet de mariage mis en pièces, la jeune mariée et sa famille s'étaient posé la question : qui pouvait leur en vouloir autant ? Qui était cette quinzaine d'hommes masqués, en combinaison blanche et armés de barres de fer, ayant fait irruption avant que la noce ne revienne de l'église ? La jeune femme était loin d'imaginer qu'elle avait été victime d'un incroyable malentendu sur fond de rivalités entre supporters des Verts et de l'OL.
Préparée de manière "paramilitaire", l'opération avait viré au fiasco. Elle s'est soldée par le renvoi devant la justice de dix hommes âgés de 26 à 48 ans, membres ou gravitant autour des Magic Fans, l'un des cinq groupes de supporters de l'AS Saint-Etienne. Présentés comme des employés modèles ou des pères de famille exemplaires, ils n'avaient pas hésité à participer à cette expédition punitive qui, en dépit de conséquents dégâts matériels et d'un modus operandi très violent, n'avait pas fait de blessés.
Selon l'enquête, l'expédition trouve sa source dans la haine d'un "traître", un ex-membre des Magic Fans qui a intégré un groupe ultra lyonnais. Un fait rarissime.
Jusqu'à deux ans et demi de prison ferme
A l'issue d'une audience de comparution immédiate, le tribunal correctionnel de Villefranche-sur-Saône (Rhône) n'a prononcé qu'une seule relaxe, et a condamné les neuf autres prévenus à de la prison ferme. Les peines vont d'un an de prison, dont huit mois avec sursis, à trois ans, dont six mois avec sursis avec mise à l'épreuve, et sont assorties d'une kyrielle d'interdictions de stade.
Le tribunal a suivi peu ou prou les réquisitions du procureur de la République, qui avait fustigé le "naufrage" de ce coup de force. Neuf des dix prévenus avaient à des degrés divers reconnu leur présence sur les lieux, à défaut de leur participation pleine et entière aux violences, et exprimé leur "honte" et leurs "regrets".
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