Saint-Laurent-de-la-Salanque : plus de trois ans après la mort de huit personnes dans un incendie, les trois suspects sont renvoyés devant la cour d'assises

Deux frères sont soupçonnés d'avoir demandé à une troisième personne d'incendier leur magasin pour toucher une prime de 170 000 euros. Les trois suspects ont fait appel de leur renvoi devant les assises.

Article rédigé par franceinfo, avec ICI Roussillon
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Temps de lecture : 2min
Un gendarme devant le magasin incendié, le 15 février 2022 à Saint-Laurent-de-la-Salanque (Pyrénées-Orientales). (RAYMOND ROIG / AFP)
Un gendarme devant le magasin incendié, le 15 février 2022 à Saint-Laurent-de-la-Salanque (Pyrénées-Orientales). (RAYMOND ROIG / AFP)

Plus de trois ans après l'incendie qui a fait huit victimes à Saint-Laurent-de-la-Salanque (Pyrénées-Orientales), les trois personnes mises en cause dans cette affaire sont renvoyées devant la cour d'assises, rapporte "ici Roussillon" (ex-France Bleu). Leurs avocats ont fait appel de cette décision. 
 
Dans la nuit du 13 au 14 février 2022, un incendie a ravagé deux immeubles en plein centre du village de Saint-Laurent-de-la-Salanque. Huit personnes, dont un bébé et un enfant de deux ans, sont mortes. Trois ans après, les suspects viennent d'être renvoyés devant la cour d'assises des Pyrénées-Orientales, où ils encourent la réclusion criminelle à perpétuité. 
 
Deux frères, dont un gérant d'épicerie criblé de dettes, sont accusés d'avoir tenté de mettre en place une escroquerie à l'assurance. Tous les deux sont soupçonnés d'avoir demandé à une troisième personne d'incendier le magasin pour toucher une prime de 170 000 euros. Pour le juge d'instruction qui a supervisé l'enquête, "les charges sont suffisantes" pour renvoyer les trois hommes devant la justice. Des accusations que les deux frères contestent. 

Une qualification criminelle "indiscutable"

Les trois suspects ont fait appel de leur renvoi devant les assises. Leurs avocats espèrent voir cette affaire jugée en correctionnelle, où la peine encourue serait alors de dix ans. Inimaginable pour la cinquantaine de parties civiles dans le dossier, des familles des victimes et habitants touchés par l'incendie. "L'incendie est volontaire et a entraîné le décès de huit personnes", affirme Philippe Capsié, qui défend le père d'une des victimes. "La qualification criminelle est indiscutable et je n'imagine qu'on infirme une décision prise après trois ans d'enquête". 
 
L'audience d'appel est programmée au 20 mai devant la chambre de l'instruction de Montpellier. Le procès d'assises, s'il est confirmé, doit avoir lieu dans un an, et durer une dizaine de jours. 

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