Un homme condamné à sept ans de prison pour des viols incestueux sur six mineures

"C'est incompréhensible pour les victimes car ce n'est pas dissuasif. Elles disent que leur vie est brisée alors que les conséquences pour lui sont nulles, cela donne le sentiment d'une peine symbolique", a réagi l'avocate de trois des victimes.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le tribunal de Moulins, dans l'Allier, le 7 février 2014. (THIERRY ZOCCOLAN / AFP)
Le tribunal de Moulins, dans l'Allier, le 7 février 2014. (THIERRY ZOCCOLAN / AFP)

Un homme de 46 ans a été condamné, mercredi 15 octobre, à sept ans de prison par la cour criminelle de l'Allier, à Moulins, pour avoir violé sa sœur, ses trois demi-sœurs et ses deux cousines lorsqu'elles étaient mineures, ont rapporté des avocates. Le verdict est inférieur à la peine de 13 ans de réclusion requise par le ministère public, lors de l'audience qui se tenait à huis clos. "Il ne fera pas appel", a déclaré l'avocate de la défense, Catherine Etard-Gallot. 

"C'est incompréhensible pour les victimes car ce n'est pas dissuasif. Elles disent que leur vie est brisée alors que les conséquences pour lui sont nulles, cela donne le sentiment d'une peine symbolique", a estimé pour sa part Vanessa Frasson, avocate des trois demi-sœurs, âgées aujourd'hui de 36, 38 et 40 ans. Une victime a fondu en larmes, d'autres sont en colère à l'issue de ce verdict, a-t-elle ajouté.

L'accusé juge "plausible qu'il ait commis ces viols"

Les faits ont eu lieu entre 1997 et en 2009, mais n'ont été révélés qu'en 2020. Les victimes ont expliqué avoir subi des violences sexuelles, certaines dès l'âge de 9 ans, et parfois jusqu'à leur majorité. L'homme les menaçait, leur offrait de l'argent, des cadeaux ou des bonbons pour les faire taire, ont-elles expliqué. L'accusé a affirmé ne pas se souvenir de tout, mais a souligné que les victimes ne pouvaient pas mentir et qu'il était "plausible qu'il ait commis ces viols", a expliqué son avocate. "Il a formulé des excuses sincères, leur souhaitant d'avoir la force de se reconstruire, même s'il a conscience qu'il n'est pas pardonnable", a-t-elle ajouté.

La peine avec exécution provisoire, accompagnée de cinq ans de suivi socio-judiciaire, a été prononcée avec mandat de dépôt à effet différé, a précisé Catherine Etard-Gallot. Le condamné sera donc convoqué pour être incarcéré.

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