Une enquête ouverte pour "homicide involontaire" après la mort d'un agriculteur à cause de pesticides
La famille d'un vigneron mort d'une maladie liée à l'utilisation de pesticides a porté plainte contre X pour "homicide involontaire".
Une enquête préliminaire a été ouverte, mardi 7 juillet, après la plainte contre X pour "homicide involontaire, tromperie et omission de porter secours" déposée par la famille d'un vigneron mort d'une maladie liée à l'utilisation de pesticides.
James-Bernard Murat est mort, en décembre 2012, d'un cancer. Le caractère professionnel de la maladie, liée à l'utilisation d'arsénite de sodium, a été reconnu en février 2011. Le vigneron se servait de ce produit pour traiter ses vignes contre l'esca, une maladie due à des champignons parasites, sans avoir été alerté sur la toxicité du produit.
Deux ONG soutiennent la démarche de la famille
La plainte pour "homicide involontaire" a été déposée le 27 avril devant le Pôle de santé publique du TGI de Paris. C'est "la première plainte pénale en France" dans ce type de dossier, selon l'avocat de la famille du viticulteur, François Lafforgue.
Elle "a visiblement retenu toute l'attention du procureur, qui a décidé d'y donner suite en ordonnant l'ouverture d'une enquête préliminaire", ont annoncé dans un communiqué commun les ONG Phyto-Victimes et Générations futures, qui soutiennent la démarche de la famille.
Briser "l'omerta" sur l'impact sanitaire des pesticides
"C'est précisément ce que nous attendions et espérions, a réagi Valérie Murat, la fille de la victime. Un classement sans suite aurait été intolérable pour nous, cela constituait un risque et notre plus grande crainte." Valérie Murat avait porté plainte dans l'espoir de briser "l'omerta" qui règne selon elle sur l'impact sanitaire des pesticides utilisés dans la viticulture.
La famille de James-Bernard Murat espère "faire la lumière sur ce qui s'est passé et dégager les responsabilités, notamment celles des firmes qui ont commercialisé des produits sans avoir indiqué les risques encourus", expliquent les deux ONG dans leur communiqué. Elles disent espérer que l'enquête sera suivie d'une instruction qui marquera "le début de la fin de l'impunité dans cette tragédie des pesticides".
À regarder
-
Tempête Benjamin : des rafales de vent jusqu'à 161 km/h en Seine-Maritime
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
-
Wemby est de retour (et il a grandi)
-
Arnaque aux placements : la bonne affaire était trop belle
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter