Une kinésithérapeute jugée à Paris pour abus de faiblesse sur des patientes
Une kinésithérapeute parisienne est soupçonnée d'avoir manipulé la mémoire de six patientes pour leur soutirer de l'argent. Elle est jugée depuis le 20 février à Paris.
C'est le procès de l'emprise. Une kinésithérapeute parisienne est jugée depuis le 20 février au tribunal correctionnel de Paris pour abus de faiblesse sur six anciennes patientes. Elle est soupçonnée d'avoir manipulé la mémoire de ces femmes pour leur soutirer de fortes sommes d'argent. Ces victimes présumées ont livré leur témoignage à la barre dès le premier jour de ce procès.
Des patientes vulnérables
Elles ont toutes ce point commun : leur chemin a croisé, un jour, celui de Marie-Catherine P., à un moment de vulnérabilité dans leur vie. Elles décrivent un vide affectif, un harcèlement professionnel ou une quête de spiritualité. L'une d'entre elles est directrice financière, l'autre acheteuse pour une grande marque de vêtements et une autre, chargée de formation. Toutes racontent le même scénario : la kiné qui devient indispensable, la rupture avec la famille, les comptes en banques vidés, "cet argent néfaste qui ne vous permet pas de guérir", leur disait la praticienne.
De faux souvenirs induits
Marie-Catherine P. aurait également usé de "faux souvenirs induits" comme des accusations d'agressions sexuelles. Danielle est la mère d'une des victimes présumées, et partie civile au procès : "Ma fille de 33 ans, brillante intellectuellement, avec une belle situation, l'a rencontrée sur son chemin. À partir de là, la vie de famille a été complètement démolie. Ma fille m'a accusée de tous les maux, d'avoir voulu la tuer avant qu'elle naisse, d'être le pire escroc que la terre ait connu", explique Danielle.
"Cela fait quinze ans que je ne vois plus ma fille."
Danielle, partie civile au procèsfranceinfo
Pour cette mère, partie civile au procès, l'argent est le mobile. Sa fille aurait versé un million d'euro à la praticienne. Mais les sommes n'ont jamais été retrouvées au cours de l'instruction. À la barre, la kinésithérapeute nie les faits. Elle concède qu'elle a pu être "trop proche" de certaines patientes, qui l'admiraient trop. Le procès doit durer trois jours.
Marie-Catherine P. a été reconnue coupable d'abus de faiblesse par le tribunal correctionnel de Paris. Elle a été condamnée à un an de prison avec sursis et 20 000 euros d'amende, et plus de 300 000 euros de dommages et intérêts. Sa peine de prison est assortie d'un sursis avec une mise à l'épreuve, et d'une interdiction d'exercer sa profession de kiné pour une durée de trois ans.
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