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Le Léonard de Vinci saisi en Suisse est-il un vrai ?

La police italienne a saisi mardi un tableau attribué à Léonard de Vinci, à l’abri dans un coffre en Suisse. L’œuvre "clandestinement exportée" aurait fait l’objet de négociations avoisinant 120 millions d’euros. Reste à savoir si le tableau n'est pas un faux.

Article rédigé par franceinfo
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  (C'est ce tableau, "le portrait d'Isabella d'Este", qui a été saisi en Suisse © MaxPPP)
  (C'est ce tableau, "le portrait d'Isabella d'Este", qui a été saisi en Suisse © MaxPPP)

Le portait d’Isabella d’Este est une huile 61 cm par 46,5 cm. Cette œuvre a été attribuée à Léonard de Vinci grâce aux techniques modernes et sur l’avis d’un expert. La paternité du tableau reste toutefois contestée depuis 2013, au moment où l’œuvre a commencé à faire parler d’elle. A cette époque, Sette , le  magazine hebdomadaire du quotidien italien Corriere della Sera avait titré sur le portait repéré en Suisse. C’est cette œuvre datant de cinq siècles que la police italienne annonce aujourd’hui avoir saisie. Si la question de l'authenticité du portrait se pose toujours, le marché clandestin des œuvres d’art revient au premier plan.

Une oeuvre, un coffre, une vente

Le parquet de Pesaro, dans le centre-est de l’Italie, a annoncé avoir saisi le présumé Portrait d’Isabella d’Este , en Suisse, dans le coffre d’une banque de Lugano, près de la frontière avec l’Italie. Aucune référence n’est faite à un vol de cet œuvre, le parquet évoque une exportation "clandestine ". Autrement dit, il serait sorti d’Italie sans aucune déclaration et avec un objectif de vente. Selon le communiqué, les enquêteurs ont travaillé sur la base d’un renseignement reçu en aout 2013. Ils avaient eu vent d’un possible mandat de vente donné à un avocat pour un montant d’au moins 95 millions d’euros. Le montant semble avoir été dépassé puisque, selon le parquet de Pesaro, "les négociations tournaient autour d’un montant de 120 millions d’euro s".

Reste à savoir qui a cherché à s’approprier l’œuvre et qui l’a portée sur le marché clandestin. Pour le moment aucun nom n’a été cité. Rien ne filtre non plus sur le propritéaire du tableau. En 2013, le magazine Sette avait évoqué une discrète et anonyme famille italienne. Quant à la paternité du tableau, elle sera à nouveau remise sur le tapis, à son retour en Italie… 

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