Le suspect de l'attaque à l'arme blanche à la gare du Nord en 2023 déclaré irresponsable pénalement

L'homme d'une trentaine d'années, immobilisé le jour des faits par des tirs de policiers, est soupçonné d'avoir blessé sept personnes.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Une zone bouclée à la gare du Nord à Paris, après une attaque à l'arme blanche, le 11 janvier 2023. (FIRAS ABDULLAH / ANADOLU AGENCY / AFP)
Une zone bouclée à la gare du Nord à Paris, après une attaque à l'arme blanche, le 11 janvier 2023. (FIRAS ABDULLAH / ANADOLU AGENCY / AFP)

La cour d'appel de Paris a déclaré, jeudi 16 octobre, l'irresponsabilité pénale de l'homme soupçonné d'avoir blessé sept personnes à l'arme blanche à la gare du Nord en janvier 2023. Ce trentenaire né en Algérie a été déclaré "irresponsable pénalement, en raison d'une pathologie mentale qui a aboli son discernement au moment des faits", selon la décision rendue publiquement. La cour d'appel a notifié à l'intéressé, présent dans le box des accusés, son passage "de la prison à une admission en hôpital psychiatrique".

L'homme, immobilisé le jour des faits par des tirs de policiers, fait par ailleurs l'objet d'une double interdiction pendant 20 ans d'entrer en relation avec les victimes et de détenir ou porter une arme. Cette déclaration d'irresponsabilité pénale ne faisait guère de doute au regard de l'audience du 2 octobre devant cette même chambre de l'instruction. L'avocate générale avait alors pointé dans son réquisitoire "une tentative d'assassinat, une tentative d'attenter à la vie du plus grand nombre" mais avait aussi retenu "une abolition du discernement au moment des faits". L'expert psychiatre avait signifié que l'agresseur était "dans un épisode délirant aigu au moment des faits, dans une autre réalité".

"Je demande pardon"

"Je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça, je demande pardon", a déclaré le suspect. "La chambre de l'instruction a reconnu ce que les expertises médicales établissaient clairement : mon client souffre d'une pathologie psychiatrique ayant aboli son discernement au moment des faits", a commenté son avocat, Ambroise Vienet-Legué, auprès de l'AFP. "Grâce au traitement rigoureux qu'il suit depuis de longs mois, il a pu prendre la mesure de la situation et présenter ses excuses aux victimes lors de l'audience", a ajouté son conseil.

"Mes clients ont été reconnus victimes d'une tentative d'assassinat, c'est pour eux l'essentiel, l'heure étant maintenant à la reconstruction", a déclaré à l'AFP Alexandra Boret, avocate de victimes, dont la plus grièvement blessée. "Les experts ayant unanimement conclu à l'irresponsabilité pénale de l'auteur des faits, cette décision était attendue", a-t-elle poursuivi. "Espérons que cet homme soit surveillé de très près et hospitalisé sous contrainte le plus longtemps possible, compte tenu de sa dangerosité. S'il n'y a pas eu de mort ce jour-là, c'est grâce à l'intervention et au courage des policiers", a renchéri auprès de l'AFP Jérôme Andrei, avocat de parties civiles.

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