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Lille : une aide-soignante mise en examen pour tentative d'assassinat sur au moins quatre patients

Selon "la Voix du Nord", l'enquête de la Sûreté de Lille a mis au jour des faits concernant quatre ou cinq patients, tels qu'"une perfusion dévissée, une tubulure enlevée, une injection de produit inadapté".

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 23/05/2015 16:55

Temps de lecture : 2min

Le CHRU de Lille (Nord), le 24 janvier 2014.  (PHILIPPE HUGUEN / AFP) — Le CHRU de Lille (Nord), le 24 janvier 2014. (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

En conflit avec sa direction et ses collègues, elle aurait voulu se venger en provoquant la panique dans son service. Une aide-soignante du CHRU de Lille (Nord) a été mise en examen, vendredi 22 mai, pour tentative d'assassinat et d'empoisonnement et laissée en liberté sous contrôle judiciaire.

L'aide-soignante, âgée de 45 ans, qui travaillait au service d'endocrinologie du CHRU de Lille, avait été placée en garde à vue mercredi. Selon la Voix du Nord, l'enquête de la Sûreté de Lille, ouverte à la suite d'une plainte déposée en février par la direction du CHRU de Lille, a mis au jour des faits concernant quatre ou cinq patients, tels qu'"une perfusion dévissée, une tubulure enlevée, une injection de produit inadapté".

"Aucune conséquence pour la santé des patients"

Les faits se sont déroulé fin 2014, et à chaque fois, "il n’y a eu aucune conséquence pour la santé des patients, qui ne se sont aperçus de rien, grâce à la réactivité des personnels et à une vigilance redoublée", a expliqué Marie-Charlotte Dalle, la directrice juridique du CHR. Selon cette dernière, "l’aide-soignante était en conflit avec la direction et des collègues. Le but de ces actes était semble-t-il de se venger en désorganisant le service et en créant un climat de suspicion".

Me Samia Khiter l'avocate de l'aide soignante a indiqué "ne pas avoir les éléments pour répondre sur le fond de cette affaire" et aura accès au dossier mardi. Mais selon elle, "l'intention de ma cliente n'a jamais été de mettre fin à la vie des patients, d'attenter à leur vie ou à leur intégrité physique", a affirmé Me Khiter avant d'ajouter : "il y a eu des maladresses faites dans une ambiance de service particulière".