Limoges : trois "trésors nationaux" de porcelaine dérobés en pleine nuit dans le musée national

Publié le 04/09/2025 20:47 Mis à jour le 04/09/2025 20:47

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France 2 - J. Wild, N. Perez, A. Jegat, C. Maillard, Z. Fatus, F. Fontaine - Edité par l'agence 6Médias

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Des pièces extrêmement rares de porcelaine chinoise ont été volées dans la nuit du mercredi 3 au jeudi 4 septembre. Les voleurs n'ont eu qu'à passer par la fenêtre du musée national de porcelaine de Limoges (Haute-Vienne), pour dérober un butin de six millions d'euros.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Une simple fenêtre brisée a permis aux cambrioleurs de pénétrer dans le musée. Peu après trois heures du matin, jeudi 4 septembre, ils subtilisent plusieurs œuvres dans le musée national de la porcelaine, à Limoges (Haute-Vienne). Deux plats en porcelaine de Chine du XIVe et XVe siècle, ainsi que des vases font partie du butin, tous classés trésors nationaux. Une alarme se déclenche, les gardiens de nuit alertent, mais lorsque la police arrive sur place, les voleurs ont déjà pris la fuite.

"Les choses sont allées tellement vite, on se sent forcément abasourdi et puis frustré", témoigne Jean-Charles Hameau, directeur du Musée national Adrien Dubouché. Les fractures se sont produites par une fenêtre au rez-de-chaussée, qui donne précisément sur la galerie dédiée aux porcelaines chinoises. Pour les spécialistes, les œuvres avaient sûrement fait l'objet d'un repérage.

Des pièces bien particulières, invendables sur les marchés officiels

"Ce sont des pièces bien particulières, donc, effectivement, elles ont dû être identifiées avant le vol et elles ont dû nécessiter beaucoup de précautions quant à leur emballage avant d'être dérobées", estime Paul Pastaud, commissaire-priseur.

Pour l'heure, le préjudice de ce vol est estimé à plus de six millions d'euros. Mais ce genre de pièces, répertoriées, et donc traçables, est invendable sur les marchés officiels. Des enquêteurs spécialisés ont d'ores et déjà été saisis par les autorités pour surveiller leurs futurs mouvements. "L'office central de lutte contre le trafic de biens culturels a la possibilité de très vite diffuser la photographie de ces œuvres pour éviter la revente ou, en tout cas, pour la rendre plus difficile", souligne Émilie Abrantes, procureure de la République de Limoges (Haute-Vienne).

Une enquête a été ouverte par le parquet de Limoges. Pour identifier les voleurs, les images de surveillance du musée et de la ville sont notamment en cours d'exploitation.

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