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Madagascar : sentiments en eau trouble à Sainte-Marie après le double meurtre

Après le meurtre de deux jeunes Français sur l'île de Sainte-Marie à Madagascar le 21 août, la communauté française exprime son malaise et la crainte des amalgames.

franceinfo

Radio France

Publié le 24/08/2016 10:21 Mis à jour le 24/08/2016 10:38

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A Madagascar, des touristes à Sainte-Marie où un double meurtre a été commis  (Sarah Tétaud / RFI) — A Madagascar, des touristes à Sainte-Marie où un double meurtre a été commis (Sarah Tétaud / RFI)

Les corps de deux jeunes Français ont été retrouvés dimanche dernier sur une plage de Sainte-Marie, l’île touristique de Madagascar. Plusieurs personnes ont été interpellées. Dans l'attente des développements de l'enquête, la communauté française de l'île, expatriés et touristes, s’est réunie mardi autour du Consul général venu dispenser des recommandations. Puis, elle a entendu quelques informations données par le procureur en charge de l’enquête.

Des sentiments mitigés

Malgré les 9 000 km qui les séparent de l’Hexagone, les ressortissants français ne ratent pas un mot des reportages diffusés sur les médias nationaux. Elisabeth, une habituée des vacances à Sainte-Marie, se dit "gênée par les amalgames faits avec des affaires différentes et antérieures et qui en plus créent un climat de terreur pour les personnes qui sont en France et qui du coup, s’inquiètent pour leurs proches à Sainte-Marie, qui est une île calme".

Karim, un résident de la Grande Île, se montre perplexe, mais pour d'autres raisons. Il s'interroge sur les suites des investigations. Les paroles excessivement optimistes du procureur ne l’ont pas convaincu. Cet habitant estime qu’à Madagascar, "toutes les affaires concernant certains étrangers n’ont pas été menées à leur terme. Donc, il y a une grosse inquiétude avec la justice, avec l’enquête".

Mobile du crime, indices, coupables hypothétiques. Que ce soit en ville, dans les gargotes ou sur la plage, le crime fait l’objet de toutes les conversations mais aussi de tous les fantasmes.