Marseille : une escroquerie industrielle à l’aide de "hérissons"
Du matériel informatique pointu appelé "hérisson" a été utilisé à Marseille pour joindre des numéros de téléphone surtaxés. Trois personnes ont été écrouées pour une escroquerie qui aurait rapporté plus de quatre millions d’euros.
A partir de données bancaires piratées, un réseau avait monté un système permettant de recharger des cartes téléphoniques prépayées pour appeler des numéros surtaxés. Des opérateurs en ont fait les frais, à cause de paiements rejetés. Des milliers de particuliers ont aussi été grugés, sans le savoir. Le préjudice dépasserait les quatre millions d’euros.
Des "hérissons" pour les cartes SIM
Les malfaiteurs, très pointus en informatique, avaient mis au point quatre machines ressemblant à des unités centrales d’ordinateurs, appelées des "hérissons" comme l'explique le commissaire Eric Antonetti, chef du Groupement d’intervention régional (GIR) de Provence-Alpes-Côte d’Azur.
"Les hérissons, c’est du matériel informatique permettant d’insérer en même temps 600 cartes SIM, rechargées frauduleusement à l’aide de cartes bancaires piratées et qui sont vidées de leur contenu, en appelant en rafale des numéros surtaxés."
Des milliers de cartes SIM ont été saisies par la police. Les comptes bancaires des victimes étaient débitées de dix à vingt euros pour recharger les cartes téléphoniques. La plupart ne s’en sont pas rendues compte et ce sont les opérateurs qui ont donné l’alerte. Emmanuel Khiel, le chef de la sûreté départementale des Bouches-du-Rhône, détaille ce qui a mis la puce à l’oreille aux opérateurs.
"Il y avait un nombre anormalement élevé d’appels qui étaient émis sur certaines bornes. C’est ce qui a permis d’ailleurs de localiser les lieux de fraude. Ils étaient situés en majorité dans la région marseillaise et pour une part bien plus minoritaire en région parisienne. Les cartes bancaires n’étaient pas volées, les délinquants se contentaient de récupérer des coordonnées bancaires."
Les enquêteurs cherchent à recenser le nombre de victimes pour une escroquerie basée sur du piratage informatIque, de bout en bout. Le manège, d'après la police, durait depuis plus de trois ans.
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