L'interdiction de la vente de couteaux aux mineurs sera effective "dans les quinze jours", annonce Matignon

Cette mesure a été décidée par le Premier ministre après le meurtre d'une surveillante à Nogent par un collégien de 14 ans. L'arrêté est en cours de finalisation, font savoir ses services.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le Premier ministre François Bayrou après un conseil des ministres à l'Elysée, le 4 juin 2025. (THOMAS PADILLA / MAXPPP)
Le Premier ministre François Bayrou après un conseil des ministres à l'Elysée, le 4 juin 2025. (THOMAS PADILLA / MAXPPP)

L'interdiction de la vente de couteaux aux mineurs sera mise en œuvre par un arrêté "pris dans les quinze jours", a annoncé Matignon dans un communiqué, mercredi 11 juin. La liste des armes de catégorie D (armes en vente libre sauf pour les mineurs) sera complétée par un arrêté qui est en cours de finalisation, toujours selon cette source.

François Bayrou avait déclaré sur TF1, mardi soir, que cette mesure rentrait en vigueur "tout de suite", après le meurtre d'une assistante d'éducation de 31 ans à Nogent (Haute-Marne). Cette liste incluera "tout couteau qui peut constituer une arme", selon le Premier ministre. A l'heure actuelle, elle ne comprend que les poignards et les couteaux-poignards, selon l'article R311-2 du Code de la sécurité intérieure.

François Bayrou souhaite également que le gouvernement travaille à "l'expérimentation" de portiques de détection d'armes, une piste qui laisse sceptique de nombreux responsables. Outre le danger créé par des attroupements à l'entrée des établissements, "on a des couteaux en céramique qui ne seront pas détectés", a souligné la ministre de l'Education nationale Elisabeth Borne.

Des contrôles aléatoires de sacs sont déjà en place depuis fin mars qui ont permis de saisir "près de 200 couteaux" et entraîné "567 conseils de discipline", selon Elisabeth Borne. Mais "on ne peut pas organiser des fouilles tous les jours devant tous les établissements", a-t-elle reconnu en plaidant "pour agir avec les collectivités" afin d'assurer la sécurité des écoles sans "en faire des bunkers".

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