Meurtre de Louise en Essonne : l'ADN du principal suspect a été retrouvé sur les mains de l'enfant, voici ce que l'on sait de l'enquête

L'enquête sur le meurtre de Louise s'accélère en Essonne. L'ADN du principal suspect a été retrouvé sur les mains de la jeune fille, a annoncé le procureur d'Evry, Grégoire Dulin, mardi 11 février. Cet homme de 23 ans fait partie des quatre personnes placées en garde à vue dans cette affaire. Il est suspecté, selon la qualification juridique en vigueur, de meurtre sur mineur de moins de 15 ans, tandis que trois personnes de son entourage sont mises en cause pour non-dénonciation de crime. Les quatre gardes à vue seront prolongées mardi soir, a précisé le procureur, ajoutant qu'il tiendrait une conférence de presse mercredi à 18 heures "afin de faire un point précis sur le déroulement de cette enquête".

Quatre personnes – un couple arrêté samedi, une mère et son fils interpellés lundi – ont pour leur part été mises hors de cause après avoir été interrogées par les enquêteurs. Le corps de la collégienne de 11 ans, disparue à la sortie du collège André-Maurois d'Epinay-sur-Orge vendredi, a été découvert samedi vers 2h30 dans le bois des Templiers à Longjumeau, au sud de Paris. Franceinfo fait le point sur l'enquête.

Un homme de 23 ans et son entourage en garde à vue

Quatre personnes sont entendues par les enquêteurs. Il s'agit d'un homme de 23 ans, suspecté d'avoir tué l'adolescente, et de trois personnes de son entourage, mises en cause pour non-dénonciation de crime, a annoncé mardi le parquet d'Evry dans un communiqué. Son ADN a été retrouvé sur les mains de Louise, a fait savoir le parquet mardi après-midi. Ce jeune homme a été arrêté lundi soir, à 20 heures, par les enquêteurs de la division de la criminalité organisée et spécialisée de Versailles. Le suspect présente des traces de coupures sur les doigts, selon une source proche du dossier à franceinfo, confirmant une information de RTL.

Les trois membres de son entourage ont été interpellés dans la nuit de lundi à mardi. Il s'agit du père du suspect (âgé de 49 ans), de sa mère (48 ans) et de sa petite amie (23 ans). Ils ont été placés en garde à vue après des incohérences dans leurs premières déclarations comme témoins, selon une source proche du dossier à franceinfo.

Quatre personnes mises hors de cause

Plusieurs pistes étudiées par les enquêteurs n'ont pas abouti. Une mère de 55 ans et son fils de 23 ans avaient été arrêtés lundi à Rouen (Seine-Maritime) par la division de la criminalité organisée et spécialisée de Versailles et placés en garde à vue. Le fils était suspecté de meurtre sur mineur de moins de 15 ans, sa mère de non-dénonciation de crime.

Le profil du jeune homme de 23 ans intéressait particulièrement les enquêteurs. Il était connu de la justice pour des petits délits, présentait un profil de sans-abri et se rendait régulièrement en Essonne, où la jeune Louise a été retrouvée morte quelques heures après sa disparition. Les images de vidéosurveillance et la découverte d'un objet lors d'une fouille effectuée dimanche par la police avaient orienté les enquêteurs vers cette piste. Sa garde à vue, comme celle de sa mère, a finalement été levée, a fait savoir le parquet mardi matin.

Un couple d'une vingtaine d'années avait déjà été interpellé samedi. Mais l'homme de 23 ans et sa compagne de 20 ans, domiciliés à Epinay-sur-Orge où la jeune Louise était scolarisée, ont été laissés libres au bout de quelques heures et sans poursuite par la police judiciaire de Versailles.

Le téléphone portable de Louise retrouvé près de son corps

Les enquêteurs disposent de plusieurs éléments dans l'enquête pour meurtre sur mineur ouverte samedi par le parquet d'Evry. Le téléphone portable de l'adolescente de 11 ans a été retrouvé à proximité de son corps dans la nuit de vendredi à samedi, a appris franceinfo de source proche du dossier. Il est en cours d'exploitation par les enquêteurs, qui disposent aussi d'éléments issus des caméras de vidéosurveillance.

Un homme, porteur d'une casquette sous sa capuche et d'une doudoune noire, a été aperçu vendredi à proximité de Louise. Un objet a aussi été retrouvé par la police lors d'une fouille dans le bois des Templiers à Longjumeau, dimanche.

Ces deux éléments avaient orienté les enquêteurs vers l'homme de 23 ans arrêté à Rouen. L'autopsie, réalisée samedi après-midi, a aussi permis de "relever la présence de très nombreuses plaies commises avec un objet tranchant dans les parties vitales", selon le procureur de la République d'Evry, Grégoire Dulin.

L'arme du crime reste introuvable

L'arme du crime n'a pas été retrouvée par les enquêteurs en charge de l'enquête, alors que le procureur a évoqué "un objet tranchant" à l'origine des plaies sur le corps de la jeune fille. Le mobile du crime n'a pas encore été élucidé. Mais "à ce stade, aucun élément ne permet d'affirmer que des violences sexuelles ont été commises", a précisé samedi le procureur de la République d'Evry, Grégoire Dulin. Enfin, les enquêteurs s'interrogent sur l'identité de l'homme en doudoune noire aperçu vendredi à proximité de Louise.