Mort de Thomas à Crépol : "Il y a un vrai risque d'affrontements entre les deux manifestations" interdites à Valence, estime le préfet de la Drôme
"Il y a un vrai risque de troubles à l'ordre public", estime sur franceinfo le préfet de la Drôme alors que des rassemblements à l'appel "des militants d'ultradroite" et "d'ultragauche" ont été interdits.
"Il y a un vrai risque de troubles à l'ordre public voire d'affrontements entre les deux manifestations", interdites samedi 2 décembre à Valence, justifie Thierry Devimeux, le préfet de la Drôme. Les deux rassemblements sont en lien avec la mort du jeune Thomas. Ce lycéen de 16 ans a été tué en marge d'un bal dans la nuit du 18 au 19 novembre à Crépol. "Ce sont des militants d'ultradroite et plutôt d'ultragauche qui appellent à se rassembler à Valence avec des gens qui auraient des velléités de venir de différentes régions de France", ajoute le préfet. Il appelle au calme et au respect du "temps du deuil qui n'est pas encore terminé".
franceinfo : Pourquoi avez-vous interdit ces deux manifestations à Valence dans la Drôme ?
Thierry Devimeux : Parce que nous sommes dans le département encore sous le coup de l'émotion très forte provoquée par le décès du jeune Thomas il y a 15 jours. Parce que les deux manifestations qui ont été déclarées en préfecture laissaient présager des troubles à l'ordre public. En s'appuyant sur la volonté de soutenir la famille de Thomas, en fait derrière, il y a des mouvements d'ultragauche et d'ultradroite et j'ai considéré qu'il y avait un vrai risque de troubles à l'ordre public.
Derrière ces manifestations, ce sont des militants locaux, des militants politiques ?
Ce sont des militants d'ultradroite et plutôt d'ultragauche qui appellent à se rassembler à Valence mais qui font des appels nationaux avec des gens qui auraient des velléités de venir de différentes régions de France. J'ai considéré dans ce moment où le temps du deuil n'est pas encore terminé, où nous avons eu la semaine dernière des affrontements avec une vingtaine d'interpellations sur Romans-sur-Isère, c'était prendre des risques. Il y a un vrai risque de troubles à l'ordre public voire d'affrontements entre les deux manifestations.
Une troisième manifestation devait se tenir à Romans-sur-Isère. Elle a également été interdite. Comment faites-vous le tri entre les rassemblements en hommage à Thomas et ceux qui pourraient créer un trouble à l'ordre public ?
Sur Romans-sur-Isère, ce n'est pas une manifestation, parce qu'elle n'a pas été déclarée en préfecture. C'est un appel à un rassemblement qui circule sur les réseaux sociaux. Là aussi j'ai considéré que le trouble à l'ordre public était trop important. Je rappelle que rassemblement, qui n'a pas été déclaré, est bien de fait interdit.
Sur les deux autres manifestations à Valence qui avaient été déclarées et que vous avez interdites, y a-t-il eu des recours comme ont pu le faire des organisateurs d'une manifestation d'ultradroite à Paris ?
Il n'y a pas eu de recours sur les arrêtés que j'ai pris pour la Drôme. Nous sommes dans une configuration différente de Paris parce que malheureusement le drame s'est passé dans notre département et donc l'émotion est encore très forte ici. C'est un des facteurs qui justifient mon interdiction préfectorale parce que cela pourrait entraîner des débordements.
Je ne me place pas sur le terrain politique [pour interdire ces manifestations] mais sur le terrain de la sécurité de nos concitoyens. Pour éviter tout débordement cet après-midi j'ai pris mes précautions et les forces de sécurité seront présentes tant à Valence qu'à Romans-sur-Isère.
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