Meurtre dans une mosquée du Gard : le Conseil français du culte musulman espère "que toute la lumière sera faite" alors que le suspect s'est rendu

Le coprésident du CFCM Mohammed Moussaoui attend que "actions fortes soient mises en place pour sécuriser et rassurer les musulmans de France et combattre d'une manière très forte cette haine qui les vise".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Mohammed Moussaoui, co-président du Conseil du culte musulman, à Paris, le 13 novembre 2023. (LUDOVIC MARIN / AFP)
Mohammed Moussaoui, co-président du Conseil du culte musulman, à Paris, le 13 novembre 2023. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Mohammed Moussaoui, coprésident du Conseil français du culte musulman, espère "que toute la lumière sera faite sur ses motivations et celles d'éventuels complices" alors que le suspect dans l'assassinat vendredi d'un fidèle musulman dans une mosquée de La Grand-Combe, dans le Gard, s'est rendu dans un commissariat de Pistoia, en Italie, dimanche. Les autorités étaient mobilisées tout le week-end pour traquer l'homme qui s'était filmé après son passage à l'acte insultant Allah. "Le climat suscite l'inquiétude et la préoccupation chez l'immense majorité des musulmans de France", affirme Mohammed Moussaoui, lundi 28 avril, sur franceinfo.

SOS racisme avait dénoncé le manque de réaction du ministre de l'Intérieur. "Je me demande si M. Retailleau avait piscine", a déploré, sur franceinfo dimanche, le président de l'association Dominique Sopo. Le ministre de l'Intérieur s'est finalement rendu à La Grand-Combe dimanche. Il a fait part de "la plus totale solidarité de l'ensemble du gouvernement" après le drame de vendredi. "La famille de Boubakar et l'ensemble des musulmans de France attendaient des paroles et des gestes forts face à cette haine qui les vise", salue le coprésident du Conseil du culte musulman.

"La haine antimusulman n'est pas prise au sérieux"

"Une grande majorité des musulmans de France ont le sentiment que la haine antimusulman n'est pas prise au sérieux de la même façon que les autres haines", regrette Mohammed Moussaoui. "J'espère que les mots forts prononcés par les pouvoirs publics aillent dans le sens de dissiper ce sentiment", ajoute-t-il.

Il ne souhaite pas "alimenter des polémiques politiciennes", mais assure que "les musulmans de France attendent surtout que des gestes forts et des actions fortes soient mis en place pour sécuriser et rassurer les musulmans de France et combattre d'une manière très forte cette haine qui les vise". Le représentant du Conseil du culte musulman "regrette" que le parquet antiterroriste ne se soit pas, pour l'instant, saisi de l'affaire. Tous les éléments "auraient dû pousser le parquet national antiterroriste à se saisir immédiatement".

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