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Actes antisémites : "On a l'impression d'une impunité", déplore le fils de Mireille Knoll, un an après le meurtre de sa mère

Daniel Knoll s'inquiète notamment de la hausse importante des actes antisémites en France en 2018.

franceinfo

Radio France

Publié le 24/03/2019 22:35 Mis à jour le 24/03/2019 22:35

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Daniel Knoll, le fils de Mireille Knoll, le 23 mars 2018. (SÉBASTIEN BAER / FRANCE-INFO)

Un an après la mort de Mireille Knoll, des hommages ont été rendus samedi 23 et dimanche 24 mars avec "des gens de toutes les communautés et ça c’est important pour nous", a expliqué sur franceinfo Daniel Knoll, l'un de ses fils.

Mais le climat ambiant l'inquiète, avec un bond de 74% des actes antisémites en France en 2018. "Plus ça va et pire c’est. Les paroles de haine se délient, et les monstres se permettent tout, dénonce-t-il. On a l’impression d’une impunité et donc les gens se laissent aller aux pires exactions et transforment la vie des citoyens français de façon extrêmement difficiles." Il ne demande pas de nouvelles lois, mais "des actes de fermeté".

La communauté juive se sent en danger. Et tout le monde se sent en danger. C’est jamais bon pour une démocratie. Il n’y a plus de retenue.

Daniel Knoll
à franceinfo

"Il y a énormément d’abrutis sur cette terre, qui n’ont aucune éducation, aucune culture et aujourd’hui ils s’expriment de la façon la plus violente qu’ils peuvent, parce que ce sont des moutons, des abrutis et des monstres. Je ne supporte plus tous ces monstres. Je suis excédé que des gens puissent réagir comme ça", a martelé le fils de l'octogénaire décédée.

Mireille Knoll, ancienne rescapée de la rafle du Vel d'Hiv, a été tuée à coups de couteau dans son appartement du 11e arrondissement de Paris le 23 mars 2018. Le mobile antisémite reste encore incertain, mais deux hommes ont été mis en examen pour "homicide en raison de l'appartenance vraie ou supposée de la victime à une religion" et écroués.