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Tuerie de Chevaline : un calibre "quasi désuet" et quatre témoins

Les 25 douilles retrouvées sur le lieu du massacre proviennent d'une seule et même arme. Le calibre de 7,65 mm utilisé est "relativement ancien", selon un expert.

franceinfo

France Télévisions

Publié le 10/09/2012 13:31 Mis à jour le 10/09/2012 18:24

Temps de lecture : 2min

Lieu de la tuerie de Chevaline (Haute-Savoie), le 8 septembre 2012, dans laquelle quatre personnes ont trouvé la mort, dont trois membres d'une même famille. Deux fillettes ont survécu. (PHILIPPE DESMAZES / AFP)

TUERIE DE CHEVALINE - Une seule et même arme, probablement un pistolet automatique, a été utilisée lors de la tuerie de Chevaline. C'est ce que révèle une source proche de l'enquête à l'AFP, lundi 10 septembre, donnant du crédit à l'hypothèse d'un tireur unique.

Que sait-on de l'arme ?

Le calibre utilisé est un 7,65 mm, un calibre "relativement ancien", "quasi désuet", souligne Yves Gollety, président de la Chambre syndicale des armuriers. Selon lui, les pistolets automatiques Unique de calibre 7,65 mm équipaient la police française dans les années 1950-1960 et de nombreuses armes fabriquées dans les pays de l'Est dans les années 1960 étaient chambrées en 7,65 mm.

Près de 25 douilles ont été retrouvées sur les lieux de ce massacre d'une "sauvagerie inouïe", selon les termes du procureur d'Annecy, Eric Maillaud. Vu la quantité de balles tirées, le ou les tireurs ont dû recharger l'arme pour tuer les quatre personnes qui ont toutes reçu deux balles dans la tête.

Quels sont les derniers éléments de l'enquête ?

Selon le journaliste de France 2 Etienne Prigent, trois randonneurs auraient été en contact avec le premier témoin, un cycliste qui avait signalé avoir vu un 4x4 de couleur verte ou sombre. Juste après la découverte des corps, le cycliste leur aurait demandé leur portable pour appeler les secours. Ils auraient été entendus par la police.

Outre-Manche, l'enquête se poursuit. Après avoir fait évacuer le quartier des Al-Hilli dans la matinée après avoir découvert dans leur maison des "substances potentiellement explosives", la police a finalement annoncé que celles-ci n'étaient "pas dangereuses".

Les deux juges d'instruction français chargés de l'enquête pourraient se rendre prochainement au Royaume-Uni, selon le procureur. Quatre enquêteurs français de la gendarmerie sont déjà arrivés en fin de semaine dernière à Londres pour coopérer avec leurs homologues britanniques.