Mise en cause d'un enfant dans la mort d'un bébé à l'hôpital : "Il y a une faille quelque part", dénonce le père du nourrisson

Publié le 17/07/2025 13:49 Mis à jour le 17/07/2025 13:49

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France 2 - M. Bougault, A. Mensah, H. Babay, L. Navez, C. Detez de la Drève, V. Bouffartigue, P. Miette. Édité par l'agence 6Medias

France Télévisions

Un drame bouleversant dans le Nord. Une petite fille de cinq jours a été retrouvée morte dans une maternité de Lille (Nord). Une enquête a été ouverte.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

C'est une famille anéantie qui a accepté de nous confier sa douleur. Jamais plus ils ne tiendront dans leurs bras Zayneb, leur nourrisson. La petite fille est morte cinq jours après sa naissance au sein même de la maternité Jeanne de Flandres, à Lille (Nord). "C'est de la tristesse, c'est du dégoût, c'est... C'est un tout, en fait", confie Mohamed-Hamza Ayadi, le père de l'enfant. "Je ne la reverrai plus. Je ne pourrai pas la voir grandir. Et pour nous, c'est horrible. Et pour ma fille, encore plus, et mon beau-fils", ajoute Fatma Bouallam, la grand-mère.

Zayneb a vu le jour dans l'hôpital lillois Jeanne de Flandres le 6 juillet 2025. Née prématurée, elle était prise en charge au service néonatologie. Mais vendredi dernier, son corps inerte a été retrouvé au sol dans une chambre de soins. Que s'est-il passé ? Y a-t-il eu une faille de sécurité au sein de cette maternité pourtant réputée ? La famille pointe du doigt le comportement perturbateur d'un enfant de 6 ans présent dans les locaux, qui serait entré dans la chambre de Zayneb et qui l'aurait saisi.

Une enquête lancée en interne par le CHU de Lille

"Les enquêteurs et l'hôpital nous ont indiqué qu'ils avaient toutes les raisons de penser qu'il s'agissait effectivement de cet enfant, qui aurait projeté Zayneb sur le sol, sur son crâne", affirme Karima Farhi, cousine du père de Zayneb. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes du décès. De son côté, le CHU affirme également avoir lancé sa propre enquête en interne et pris depuis des mesures de sécurité supplémentaires. "Des mesures de stricte limitation des visites au sein des unités de néonatalogie du CHU de Lille ont été prises à titre conservatoire. Elles seront maintenues tant que nécessaires", a fait savoir l'établissement par communiqué. S'il est confirmé que l'enfant évoluait seul dans le service sensible de néonatologie de la maternité, la responsabilité de l'hôpital pourrait être engagée.

"On est dans un défaut de surveillance flagrant d'un établissement de santé publique, mais qui n'est pas lié à un acte médical qui se serait mal passé, ou qui n'aurait pas été surveillé, ou à une faute médicale dans un acte lui-même, mais à un défaut de surveillance sur la sécurité de l'hôpital", explique Maître Benoît Guillon, avocat spécialiste en droit de la réparation du préjudice corporel. L'autopsie de Zayneb doit avoir lieu ce jeudi 17 juillet.

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