Mort d'une fillette dans l'Eure : deux directeurs d'école mis en examen pour non-dénonciation de maltraitances
Une petite fille de 3 ans, victime de "violences fréquentes", avait été tuée, en septembre, à Conches-en-Ouches. Sa mère et son beau-père avaient rapidement été mis en examen.
Quatre mois après la mort d'une fillette de 3 ans à Conches-en-Ouches (Eure), l'enquête avance. Deux directeurs d'école ont été mis en examen pour non-dénonciation de mauvais traitements, a rapporté le parquet d'Evreux, lundi 15 janvier. Les deux enseignants concernés sont "la directrice de l'école maternelle où était scolarisée la petite fille, ainsi que le directeur de l'école primaire où était scolarisé son grand frère (âgé de 6 ans), lui aussi victime de maltraitance", selon le procureur de la République d'Evreux, Rémi Coutin. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire "avec interdiction d'entrer en contact avec les autres mis en examen dans ce dossier".
La directrice de l'école de la fillette avait été suspendue "à titre conservatoire", en septembre, par le rectorat de l'académie de Normandie, qui avait annoncé "une enquête administrative afin de faire la lumière sur la chaîne de signalement des faits par les services de l'Education nationale". L'élève "était absente de l'école toute la semaine" avant sa mort, avait fait savoir le parquet.
La directrice évoque un manque de "temps"
Lors de sa garde à vue, en décembre, la directrice a reconnu "qu'elle s'était dit qu'il fallait faire un signalement" mais "ne l'a pas fait, notamment parce qu'elle n'en avait pas le temps. Le directeur, lui, conteste sa responsabilité", a déclaré le procureur, lundi.
La mère et le beau-père de la petite fille ont déjà été mis en examen pour meurtre sur mineur, fin septembre, et incarcérés. A son arrivée au CHU de Rouen, l'enfant portait de multiples hématomes d'âges différents sur "le visage, les quatre membres, le thorax, le dos", selon le parquet. "Le juge d'instruction va s'interroger sur le fait que la situation de cette petite fille, victime de violences régulières, n'a pas été signalée. Ni le parquet, ni la gendarmerie, ni les services de l'aide sociale à l'enfance n'avaient été informés", avait souligné le procureur.
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